Pendant au moins 2000 ans, en Europe, les premiers fermiers ont partagé leurs territoires avec des groupes de gens qui restaient attachés à l’Ancien Monde : celui des chasseurs-cueilleurs.

À cette époque, l’expression «mode de vie traditionnel» avait probablement un sens bien différent d’aujourd’hui. Pendant qu’une bonne partie de l’humanité s’installait dans des lieux fixes, pour y faire pousser des légumes et élever des animaux, des «résistants» continuaient de vivre de la chasse. Et la relation n’était pas hostile, considèrent les paléogénéticiens allemands qui ont découvert que ces deux groupes partageaient parfois les mêmes sépultures.

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Les plus anciennes traces connues d’agriculture, au Moyen-Orient, remontent à 10 500 ans et en Europe, à 7500 ans. Or, ce que ces chercheurs ont établi, c’est qu’on trouve des os et des dents d’il y a 5 à 7000 ans, possédant la même signature génétique que celle des chasseurs d’une époque beaucoup plus ancienne —et leurs dents révèlent une alimentation surtout composée de viande.

Or, ces squelettes sont souvent enterrés à côté de ceux qui portent, eux, une signature génétique qui nous est plus familière —celle des agriculteurs étudiés depuis longtemps. Les deux «groupes» se seraient donc côtoyés pendant tout ce temps, jusqu’à la disparition du plus ancien, ou son hybridation au sein du peuple des fermiers.

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