Avec le recul, on constate que le plan d’affaires derrière Picturephone ressemblait pourtant à un Internet avant Internet : un réseau qui, pour commencer, profiterait des infrastructures déjà existantes, et qui grossirait au fur et à mesure que les demandes du public feraient accepter une facture téléphonique mensuelle plus élevée. Mais ce que personne ne semblait avoir prévu, c’était que le public... ne voudrait pas du vidéophone. Même parmi les 38 compagnies ayant participé à un projet-pilote en 1970, seulement 12 s’en servaient un an plus tard au-delà de leur propre édifice. Les usagers, notaient les Laboratoires Bell à l’époque, semblaient plus intéressés par la possibilité... de voir des graphiques à l’écran ! Au final, Picturephone n’a duré que quelques années, avant que ses promoteurs n’arrêtent l’expérience, non sans y avoir englouti l’équivalent, en argent d’aujourd’hui, de milliards de dollars. L’effort en recherche a toutefois accéléré le développement de réseaux de téléphonie numérique — grâce auxquels vous lisez en ce moment ce texte sur un écran. (source : New Scientist )
Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!