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Le 18 août 2005


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Empoisonnement de masse: l'arsenic court toujours

(Agence Science-Presse) - Le pire empoisonnement de masse de l'histoire fait toujours des siennes. Les usines de décontamination construites au Bangladesh ne seraient toujours pas parvenues à réduire l'arsenic dans l'eau potable à un niveau sécuritaire.

Quelque 35 millions de personnes auront bu de cette eau au cours des années 1970 et 1980, avec des conséquences sur la santé que nul n'ose évaluer avec précision.

Le désastre est né d'une évaluation erronée des géologues britanniques qui, il y a 30 ans, avaient jugé sécuritaires les couches géologiques où devaient être creusés des milliers de puits –creusage aussi massif que coûteux, effectué grâce à un financement international. Ce n'est qu'au début des années 1990 que le haut taux d'arsenic dans ces puits a été soupçonné, à la suite d'une explosion de maladies de peau et de cancers dans l'Ouest du Bengale (région de l'Inde) et au Bangladesh.

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Une poursuite déposée par le Bangladesh contre la Commission géologique britannique (voir ce texte) n'a rien donné. Entretemps, l'ampleur appréhendée de la catastrophe –les effets d'un empoisonnement à l'arsenic peuvent se traduire par une augmentation des cas mortels de cancers des années, voire des décennies plus tard– lui a valu l'épithète de "pire empoisonnement de masse de l'histoire".

Entretemps, quelque 2000 mini-usines de décontamination ont été installées dans les puits, à un coût moyen de 1500$ l'unité. Or, l'épidémiologiste indien Dipankar Chakraborti, qui est aussi, depuis des années, celui qui ne cesse de tirer la sonnette d'alarme dans ce dossier, vient de publier une analyse de 18 de ces usines, provenant de 11 fabricants indiens, allemands et américains. Et il en conclut qu'elles sont incapables de faire ce qu'on attend d'elles: sur deux ans, le niveau moyen d'arsenic est resté à 26 microgrammes par litre, soit plus du double de la norme jugée sécuritaire par l'Organisation mondiale de la santé.

L'étude, qui est récemment parue dans la revue Environmental Science and Technology, ne fait que s'ajouter à un dossier qui, des années plus tard, reste largement ignoré, y compris des groupes de défense de l'environnement, tant son ampleur rend difficile d'imaginer une quelconque forme de solution –au mieux, les dégâts sur la santé seront moins graves que prévu, au pire, il n'y a de toutes façons rien qui puisse être fait pour réparer ces dégâts– ni une quelconque fin à cette histoire.

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