thumb.jpeg
Alors que les écoles doivent être des milieux de vie stimulants pour les jeunes, il est parfois désolant de constater le manque d’espaces verts dans les cours arrière. Certaines écoles, parfois neuves, offrent plutôt des mers d’asphaltes comme terrain de jeu à leurs élèves. «Cette situation a été constatée à la fois par la Ville de Laval et par les deux Commissions scolaires – de Laval et Sir-Wilfrid-Laurier – présentes sur le territoire. Il fallait faire quelque chose», se rappelle Monique Hascoat, agente de développement à la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Laval.

En 2005, Mme Hascoat est désignée comme la personne qui mènera à bien le projet qui allait devenir le programme AVEC (Avenir-viable-école-communauté).

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Huit années plus tard, cette idée qui est partie d’une page blanche – puisqu’il ne semble pas exister de programme similaire ailleurs au Québec selon la CRÉ – aura permis à une soixantaine d’écoles de réaliser des travaux de revitalisation dans leur cours en plus d’offrir des formations en développement durable à près de 38 000 élèves, enseignants et parents.

De la revitalisation à la certification

Le programme AVEC vise principalement le développement d’un sens critique chez les élèves en les impliquant directement dans le projet de revitalisation de leur milieu de vie. «Les architectes paysagistes travaillent sur le plan concept à partir des idées des jeunes», explique Mme Hascoat.

C’est ainsi que certaines cours d’école se sont retrouvées avec des amphithéâtres naturels pour donner une classe en plein air, en plus d’y avoir aménagé des modules de jeu et des espaces de conciliation. «La nature est importante pour les enfants. Un professeur m’a confié avoir vu le comportement d’un de ses élèves turbulents changer du tout au tout après que les jeunes de sa classe aient placé leurs prénoms sous les racines d’un arbre avant de le planter. Ce geste a créé un sentiment d’appartenance chez l’élève, car il voulait maintenant en prendre soin», raconte Mme Hascoat.

En plus des volets de formations en développement durable et de revitalisation, le programme AVEC a permis de développer une certification «École écocitoyenne» visant à reconnaître les efforts déployés par les écoles ainsi que la vision des directions, du personnel et des parents des écoles qui participent au programme. Trente-trois écoles ont reçu cette certification à ce jour.

Impliquer les acteurs du milieu

Puisque le réaménagement d’une cour d’école peut se chiffrer dans les centaines de milliers de dollars – et que la plupart des écoles ne disposent pas d’une telle somme – il était important d’impliquer les partenaires présents dans la communauté afin de réaliser les objectifs du programme AVEC. Plus de 7 millions de dollars ont été investis jusqu'ici par les deux commissions scolaires situées à Laval, la Ville de Laval, le Forum jeunesse Laval et la CRÉ de Laval.

«Ultimement, la prise en charge du programme devrait se faire par les conseils d’établissement, les directions d’école et les entreprises du milieu. Ceci devrait avoir lieu d’ici 2015», souligne Mme Hascoat.

Par Marie-Eve Cloutier – Agence Science-Presse - 15 août 2013

Je donne