images-1.jpeg
Environ 5 % des élèves lavallois affirment avoir été victimes de cyberintimidation durant l’année scolaire, d’après les chiffres retrouvés dans l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) 2010-2011.

De plus, alors que les filles (36,5 %) sont moins nombreuses que les garçons (46,0 %) à avoir été victimes de violence, tous actes confondus, durant l’année scolaire, elles sont deux fois plus touchées par la cyberintimidation que les garçons.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

D’après l’Enquête, la cyberintimidation constituerait même l’une des principales formes de violence qui ciblent les filles, particulièrement au 2e cycle du secondaire.

Quand l’intimidation n’a pas de visage

« La cyberintimidation, c’est quand une personne utilise un moyen technologique, tel qu’un ordinateur ou un téléphone cellulaire, pour faire du mal à une autre personne volontairement. Cela permet qu’une image (photo ou vidéo) ou une opinion soient diffusées partout. L’origine est souvent anonyme », peut-on lire dans l’EQSJS.

Même si la scène se produit dans le monde virtuel et de manière anonyme, les impacts de la cyberintimidation, eux, sont bien réels.

Dans son bulletin « Sélection Santé Laval » d’avril 2015 consacré à la cyberintimidation, la Direction de la santé publique de Laval indique clairement que le phénomène peut avoir des conséquences graves sur le bien-être et la santé mentale des jeunes. Certains iront même jusqu’à abandonner leurs études. Sans compter que les jeunes qui sont victimes de violence à l’école présentent souvent des symptômes de dépression, d’anxiété, d’isolement, ont tendance à avoir une plus faible estime d’eux-mêmes et ont parfois des idées suicidaires.

Comment réagir

Selon l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2010-2011, un environnement social fort pourrait aider les jeunes à se prémunir de la cyberintimidation, du moins chez les filles. Chez les garçons, cette association entre la cyberintimidation et le faible niveau de soutien de la part de la famille et des amis n’était pas statistiquement significative.

La Direction de la santé publique de Laval souligne également le rôle que doivent jouer les écoles et les parents pour contrer la cyberintimidation. La Commission scolaire de Laval a d’ailleurs développé un outil en ce sens pour aider les parents ainsi que leurs enfants à mieux comprendre le phénomène de la cyberintimidation via le site web www.mavieen3w.com.

Marie-Eve Cloutier — Agence Science-Presse

Je donne