
Des collections de certains de nos musées de sciences au Québec se trouvent à l'étroit. Il serait peut-être temps d'y remédier.
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Le mois passé, l'un de mes neveux m'a rapporté d'Hawaii un échantillon de roche volcanique provenant du cratère du Kīlauea, le Kīlauea Iki.
Selon toute vraisemblance, il s'agit d'un morceau de roche volcanique de type scorie. À la différence de la pierre ponce, également une roche volcanique dont la faible densité lui permet de flotter sur l'eau, la roche volcanique de type scorie est plus dense que l'eau et ne flotte donc pas. Autre information, mon neveu n'avait pas manqué de géolocaliser l'endroit où il avait prélevé son échantillon.
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Bien qu'il ait su me faire plaisir avec ce petit cadeau, très vite, l'idée m'est venue d'en faire don au musée de géologie de l'Université Laval. J'ai donc contacté le conservateur du Musée de Géologie René-Bureau, monsieur Olivier Rabeau, qui m'a répondu ceci :
" Je vous remercie d'avoir pensé aux collections de l'Université Laval pour votre échantillon d'Hawaii. Par contre, étant donné que nous avons déjà en notre possession une grande quantité d'échantillons de cette localité et que nous avons un important problème d'espace pour le rangement de la collection, je me vois obligé de refuser votre offre. "
Je n'étais pas surpris d'apprendre que le musée de géologie de l'Université Laval détenait une grande quantité d'échantillons de roches provenant du cratère du Kilauea et de ses environs. Par contre, je n'étais pas informé du problème du manque d'espace pour le rangement des collections du musée. Une recherche m'a rapidement fait savoir que cette institution n'était pas la seule aux prises avec ce problème. Le problème ne concerne pas que le musée de géologie de l'Université Laval. Le Musée Redpath doit lui aussi faire face aux mêmes contraintes :
" Le Musée Redpath a décidé d'imposer un moratoire sur toutes les nouvelles acquisitions pour une période de quatre ans à compter du 1er mai 2022. Nous n'accepterons pas de nouveaux dons jusqu'à ce que le moratoire soit levé. Alors que le Musée entre dans une phase importante de planification des rénovations à venir, combinée à un manque critique d'espace lié à une croissance importante des collections au cours des dernières années..."
Outre ses collections de minéraux, ce musée doit donc trouver l'espace de rangement nécessaire pour ses collections dans les domaines de la paléontologie, la zoologie et la culture. D'autres collections muséales au Québec rencontrent possiblement ce même genre de problème. Il existe, dans ces collections, des trésors à faire découvrir au public et je me limiterai donc à cet aspect du sous-financement de nos universités.