Le taux d’asthme augmente à un rythme tel depuis 20 ans que la solution serait de... faire disparaître le mot " asthme ".

La solution apparaît absurde ou, pire, pourrait être interprétée comme le résultat d’une volonté de balayer un problème sous le tapis. Mais en réalité, cette proposition, qui apparaît dans la dernière édition de la revue médicale britannique The Lancet, relève d’une certaine logique : au plan scientifique, l’asthme n’existe pas. Ou plus exactement, il n’existe pas " une " maladie appelée asthme, mais un ensemble de syndromes avec différentes origines et différentes caractéristiques.

Certes, la croissance des allergies chez les enfants est bel et bien une réalité, et un enfant allergique court bel et bien plus de risques de souffrir d’asthme. Mais certains experts se demandent si, en regroupant tous ces enfants sous l’étiquette " asthmatique ", on ne contribue pas à tromper le public, en donnant l’impression qu’un traitement pourrait éventuellement régler tous les problèmes.

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La cause immédiate de la toux ou des difficultés à respirer est une inflammation des voies respiratoires. Mais ce qui provoque cette inflammation demeure encore mystérieux : plusieurs agents allergènes, par exemple, ont été depuis longtemps identifiés, mais personne ne sait pourquoi certaines personnes développent de l’asthme et d’autres pas.

Peut-être l’asthme n’est-elle que la manifestation clinique (visible) de plusieurs maladies distinctes ", lit-on dans l’éditorial du Lancet.

Le mot asthme provient du grec et signifiait à l’origine respirer avec la bouche ouverte ou haleter.

Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, il y aurait 300 millions de personnes vivant avec une forme ou l’autre d’asthme à travers le monde. Il pourrait y en avoir 400 millions en 2025. Un décès sur 250 lui serait attribuable.

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