Mené par le British Geological Survey, OneGeology est un effort qui interpelle des scientifiques provenant de 55 nations. Les gens à la base de OneGeology espèrent pouvoir afficher des donnés géologiques pour la Terre entière, à une échelle allant jusqu'à 1:1 000 000. Les architectes du projet, pragmatiques, accepteront néanmoins un certain spectre d'échelles, et la meilleure information disponible.
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La carte comportant toutes ces données sera disponible, plus spécifiquement, sous forme d'un service web distribué, utilisant pour ce faire les plus récentes approches cartographiques interactives. Le plan, tel que le propose OneGeology, est de rendre le tout disponible via Google Earth ainsi que d'autres fureteurs cartographiques dynamiques.
La géologie ne semble pas être une science où l'information se conserve jalousement pourtant: quel est la raison d'être de ce projet pourtant louable, pourrait-on se demander? « Le problème présent en est un d'accessibilité », expliquait Ian Jackson, le chef de projet de OneGeology, dans une entrevue récemment donnée à BBC News. « Nous savons que les données existent; mais il n'est pas toujours clair ou elles se trouvent, et une proportion de ces données n'existent encore que sur papier. Nous voulons améliorer la disponibilité de ces données qui ont été récoltées, analysées, modelées - et qui ont été payées », a-t-il ajouté.
On prévoit que le projet amènera l'émergence d'une nouvelle science en pointant des failles dans la connaissance scientifique. Il pourrait également devenir un outil de support clé pour des agences transnationales et des compagnies désirant se renseigner sur les ressources exploitables de la planète et les comprendre, comme les réserves minérales et aquatiques. Le professeur John Ludden, directeur exécutif pour le British Geological Survey, citait l'exemple de la capture et de l'entreposage du carbone, solution proposée à la problématique du réchauffement global. En gros, cela implique la capture du dioxyde de carbone, (CO2), l'un des principaux gaz à effet de serre, à des centrales, et son enterrement dans le sol.
« L'actualisation de projets comme celui-là est ce que j'appelle de la 'grosse science', de la science qu'un pays ou une agence ne peut réaliser seul », a-t-il dit. « Les instituts géologiques partout dans le monde sont impliqués dans ce genre de défis, et tentent de concevoir comment enfouir le CO2 - et l'y conserver, et ce genre de bases de données seront requises pour mener cela à bien. »
OneGeology, qui a le support de l'Unesco et de cinq autres agences-ombrelles, sera une pièce centrale de l'Année internationale de la planète Terre, en 2008. Les scientifiques s'attendent à ce que la première version du portail soit opérationnelle d'ici là. L'information sera présentée à l'aide d'un « globe virtuel », d'une manière très semblable à la manière dont Google Earth présente ses images satellites.