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Exploiter les richesses minières de l’Arctique a beau être présenté comme étant plus facile alors que les glaces reculent de plus en plus dans le nord canadien, les obstacles restent néanmoins plus nombreux que les optimistes ne le laissent croire.

Déjà, l’extraction des ressources les plus souvent mentionnées —le gaz et le pétrole— restera une entreprise extrêmement coûteuse et ce, même si la route maritime devait être libre de glace à l’année. Il faudra construire des ports et des infrastructures dans des endroits éloignés de tout. Et avec ces coûts viendront des risques qui n’ont rien à voir avec la distance : toute nouvelle initiative de forage met au moins 10 ans, peut-être 20 ans, avant de rapporter des profits. Or, le marché du pétrole sera très probablement en déclin dans les années 2030.

Mais même pour des ressources dont on aura besoin dans les années 2030, comme les fameuses terres rares —ces métaux que réclame l’industrie de l’électronique— le réchauffement climatique devient un obstacle plutôt qu’une opportunité. 

  • Le premier problème est celui du dégel d’un sol qui était, depuis des milliers d’années, gelé en permanence. Un sol instable devient une menace pour les routes et les bâtiments
  • Le second problème, mieux étudié au Groenland, est celui des glaciers qui, en fondant, modifient carrément le relief des côtes: rien qu’au cours des 20 dernières années, cette île a vu s’ajouter 1600 km de rivages. Un « gain » au plan topographique, mais un cauchemar pour quiconque veut planifier la construction d’un futur port ou de quelque infrastructure que ce soit: parce qu’avec ces côtes laissées à nu par le départ des glaciers, vient le risque accru de glissements de terrain. 

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Et c’est sans compter tout ce qu’on ignore sur les impacts à venir du réchauffement climatique: les effets des grandes marées là où il n’y a plus de glaces côtières pour les freiner; et la hausse du niveau des eaux. Dans un texte d’opinion accompagnant un grand reportage sur l’Arctique, le magazine de vulgarisation New Scientist concluait récemment que ceux qui pourraient se réjouir sont… les scientifiques. Entre le développement de nouvelles technologies pour mesurer ces impacts et les études sur la faune et la flore motivées par l’urgence, « l’Arctique déborde d’opportunités pour l’exploration et la découverte. Nous devons juste laisser partir l’idée de les monétiser. »

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