Par ce petit stratagème, des scientifiques du CNRS de Bordeaux en France ont étudié la trajectoire des ouragans à partir des tourbillons observés sur les pellicules de savon. Les quelques micromètres d’épaisseur de la bulle par rapport à son diamètre de plusieurs centimètres font d’elle un bon modèle pour l’étude de l’atmosphère.
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Grâce à cette analogie, les chercheurs ont pu comparer les similitudes de mouvement entre les tourbillons des bulles et les cyclones. Ils se sont d’abord servi des bulles pour mieux comprendre la part aléatoire dans les mouvements de leurs tourbillons. Cela leur a permis d’adapter une loi physique qui explique les sauts brutaux, mais peu fréquents que l’on observe. En étudiant un certain nombre d’ouragans ayant sévi sur le globe ces dernières années, les scientifiques ont démontré que la trajectoire d’un cyclone suivait la même loi.
Ces résultats ont été publiés en avril dernier dans la Physical Review Letter. Ils permettront d’affiner les méthodes de prédiction de l’itinéraire des ouragans par les météorologistes en assumant leur part aléatoire. La saison des ouragans en Amérique du Nord s’étend de juin à novembre. Le Centre canadien de prévision des ouragans d’Environnement Canada à Halifax prévoit une activité plus accrue pour 2008 et invite la population à s’y préparer.