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Saviez-vous qu’il existe une telle chose qu’un « objet sismique non identifié » ? C’est une de ces choses bizarres que l’on a découvertes en 2024, dans un secteur des sciences qui passe souvent dans l’ombre.

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En septembre 2023, les sismographes de la planète avaient détecté un signal qui, à l’instar d’une cloche, avait continué de « résonner » pendant neuf jours. Ils en avaient rapidement localisé l’origine: un fjord inhabité, dans l’est du Groenland, où venait de se produire un glissement de terrain. Il a toutefois fallu les efforts combinés de chercheurs de 15 pays, avec des photos aériennes et des données satellites, pour publier un an plus tard une étude qui décrit ce « signal » unique en son genre par sa constance et sa durée.

C’est justement cette durée qui a permis d’étudier cet « objet sismique non identifié », parce que de tels signaux sont fréquemment détectés par les sismographes, mais ils ne durent généralement que quelques heures. Dans ce cas-ci, les experts ont compris que la forme particulière du fjord avait permis à ces « échos » de rebondir aussi longtemps.

De l’oxygène noir?

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Un autre exemple de découverte intrigante venue des sciences de la Terre est cette histoire « d’oxygène noir » au fond de l’océan. En juillet, une recherche parue dans  Nature Geoscience a causé une surprise chez les chimistes et les géologues: à plus de 4 km de profondeur, dans une crevasse du Pacifique, on avait découvert de l’oxygène provenant non pas d’organismes vivants, mais de dépôts métalliques sur les roches du fond marin.

Jusqu'ici, on prend pour acquis que l’oxygène a été généré pour la première fois, il y a un peu plus de 3 milliards d’années, par des bactéries, ouvrant la porte au développement d’organismes plus complexes. Mais s’il se confirmait qu’il existe un autre mécanisme, cela ouvrirait de nouvelles perspectives sur l’origine de la vie sur Terre… et sur d’autres planètes.

Une deuxième lune (et plus)

Pendant deux mois cet automne, la Terre a accueilli une « deuxième lune ». Ou, pour être exact, une « mini-lune »: un astéroïde faisant à peine 10 mètres de large. Appelé 2024 PT5, il a été capturé le 29 septembre par le champ gravitationnel de notre planète. Comme les astronomes qui avaient découvert cet astéroïde quelques semaines plus tôt l’avaient calculé, sa trajectoire n’allait même pas lui permettre de faire une orbite complète : il a échappé à l’attraction terrestre le 25 novembre.

Cette « visite » rappelle toutefois que la Lune a beau être unique par sa taille, elle n’est pas le seul compagnon de la Terre: tout d’abord, ce n’est pas la première fois qu’on détecte une telle « mini-lune » temporaire. Ensuite, pas moins de sept « quasi-satellites » ou « quasi-lunes » nous suivent en permanence. Sauf que, comme leur nom le suggère, ils ne tournent pas tout à fait autour de notre planète: ils « coorbitent » avec nous autour du Soleil sur une trajectoire elliptique qui leur est propre. La définition officielle en fait un « compagnon » plutôt qu’un authentique « satellite ».

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