Qui a dit qu’art et science ne faisaient pas bon ménage? Pour enseigner l’anatomie, un professeur australien articule ses cours autour… du body-painting.

« Peindre les organes sur un corps est la meilleure manière de rendre l’anatomie vivante », assure Paul McMenamin, de l’Université de Western Australia.

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En fait, c’est le manque de cadavres destinés à la dissection qui a conduit ce professeur à utiliser le body-painting, moins morbide et plus ludique! Après 4 ans de « peinturages » concluants, Paul McMenamin a publié un article dans le journal Anatomical Sciences Education pour promouvoir cet enseignement original.

« Peindre les muscles, les nerfs ou les organes sur un corps a un impact visuel très fort qui facilite l’apprentissage, explique-t-il. On a l’impression de voir les muscles se contracter ou les poumons se gonfler ». En outre, l’exercice aide les élèves à se familiariser avec la palpation d’un patient vivant.

En pratique, les étudiants se mettent deux par deux, l’un faisant figure de peintre et l’autre de modèle. Si 73 % d’entre eux apprécient les sessions, se retrouver en sous-vêtements devant sa classe ne plait pas à tout le monde. « Nous utilisons des salles spéciales pour recréer un environnement très “clinique”, avec un rideau si les filles souhaitent s’isoler », précise toutefois Paul McMenamin. Persuadé de l’efficacité pédagogique du body-painting, il a déjà convaincu d’autres universités, notamment aux États-Unis, de suivre l’exemple. Au Québec, la méthode, jugée trop sensationnaliste par certains professeurs d’anatomie, ne fait pas l’unanimité…

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