
La croyance populaire veut que pour chaque grossesse, les chances d’avoir une fille ou un garçon soient égales. Une nouvelle étude suggère que ce ne serait pas toujours le cas.
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L’étude, réalisée par des chercheurs de Boston, a analysé les grossesses de 58 000 femmes qui ont eu deux enfants ou plus entre 1956 et 2015. Les résultats ont été publiés dans la revue Science Advances le 18 juillet.
Dans les familles de deux enfants, les scientifiques ont observé qu’il est plus fréquent d’avoir des enfants de sexes différents, soit un garçon et une fille, que d’avoir deux enfants du même sexe. Cependant, les familles de trois enfants et plus seraient plus souvent composées d’enfants du même sexe plutôt que d’un mélange de garçons et de filles.
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Selon cette étude, si une mère a déjà eu trois garçons ou plus, elle aurait 6 chances sur 10 que son prochain enfant soit du même sexe. Les probabilités seraient sensiblement les mêmes pour une mère de trois filles.
L’âge de la mère semble avoir également une influence. Par exemple, les femmes qui ont eu leur premier enfant après l’âge de 29 ans ont 13 % plus de chances d’avoir seulement des enfants du même sexe que celles qui deviennent mères avant 23 ans. Selon les chercheurs, cela s’expliquerait par le changement du pH du vagin avec l’âge, ce qui pourrait déterminer quels spermatozoïdes (porteurs d’un X ou d’un Y) sont les plus susceptibles de fertiliser l’ovule.
Les scientifiques ont également constaté que la génétique de la mère n’était pas à négliger. Par exemple, une mutation sur un gène du chromosome 10 augmente la probabilité d’avoir seulement des filles, alors qu’une anomalie sur le gène du chromosome 18 est associée à des garçons.
Fautes de données sur les pères, l’étude américaine ne permet pas de connaître quelle influence ils ont sur le sexe de l’enfant et si leur âge peur avoir un impact en cette matière. Les chercheurs soulignent aussi qu’il serait difficile de reproduire cette étude statistique en incluant les hommes puisque le nombre d’enfants par famille est en diminution, peut-on lire dans un article de la revue Nature consacré à cette nouvelle étude.