MerMorte

La Mer Morte n’est pas entièrement morte. Au-delà de ce jeu de mots facile, c’est une découverte de plus pour ceux qui cherchent des preuves comme quoi la vie peut survivre dans les environnements les plus hostiles.

Car si on l’appelle « morte », c’est parce que le niveau de sel y est si élevé que les touristes viennent « flotter » à sa surface. Les poissons, eux, l’ont désertée depuis des milliers d’années, en plus de la végétation.  

On savait malgré tout qu’il y avait de la vie microscopique : des archées, cette « branche » de la vie distincte des bactéries et de tout le reste. Mais les archées sont aussi des « extrémophiles », c’est-à-dire des micro-organismes qu’on retrouve, comme leur nom l’indique, dans les endroits les plus extrêmes. Ce qu’une équipe dirigée par un géomicrobiologiste de l’Université de Genève, Camille Thomas, a récemment annoncé dans la revue Geology, c’est la découverte de microbes fossiles vieux de « seulement » 12 000 ans. Une époque où la Mer était déjà impropre à la vie, du moins le supposait-on.

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Les chercheurs ont dû pour cela creuser, en 2010, à 430 mètres sous le plancher du lac — le but initial était d’en apprendre plus sur l’évolution des climats dans les 100 000 dernières années — soit une profondeur qui devait rendre la survie de ces bactéries encore plus difficile. La question de savoir où elles puisaient leur nourriture et leur énergie, en-dehors des résidus des archées mortes, reste non résolue.

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