À en croire les experts en IA, il existe un univers dans lequel cette nouvelle technologie règlera tous nos problèmes, et un autre où elle mettra fin à l’existence de l’espèce humaine.
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Toute l’année 2023 a vu des spéculations osciller entre ces deux scénarios, et il fait peu de doute que 2024 va poursuivre sur cette même lancée. Après tout, il y a déjà près d’une décennie que des « vedettes » comme Elon Musk et Stephen Hawking avaient évoqué que « l’intelligence artificielle pourrait mettre fin à l’humanité ».
Toute la question est donc de savoir si on en est vraiment plus près aujourd’hui. Dans un billet publié en avril dernier, les informaticiens Scott Aaronson et Boaz Barak, de l’Université du Texas et de l’Université Harvard, avaient ramené à seulement cinq les scénarios futuristes —et si l’un était la classique dystopie dans laquelle l’humanité n’a plus sa place, un autre scénario était celui où les progrès de l’IA… se contentaient de stagner.
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C’est en effet une possibilité dont on ne parle peut-être pas assez souvent, résumait le New Scientist en décembre. « La marche de l’IA pourrait être arrêtée par sa demande vorace en ressources. » On pourrait par exemple imaginer que l’électricité et l’eau nécessaires pour faire fonctionner et refroidir la quantité de serveurs informatiques requis « conduise à un moratoire sur le développement » de l’IA. Ou bien, « nous pourrions tomber en panne de données pour entraîner les futurs modèles », ce qui signifierait que la technologie n’atteindrait jamais le niveau nécessaire pour réaliser toutes ses promesses.
Entre le scénario de la destruction et celui de la stagnation, reste celui de l’utopie. C'est le scénario « Futurama » de Barak et Aaronson, dans lequel la civilisation de demain diffère considérablement de la nôtre, mais dans un sens positif: « l’IA est utilisée pour réduire la pauvreté et assurer qu’une plus grande portion de l’humanité ait accès à de la nourriture, des soins de santé, de l’éducation et des opportunités économiques. Il pourrait y avoir des problèmes, causés par des méfaits humains ou de la négligence, mais les habitants de cette planète seraient dans l’ensemble plus heureux de leur sort. » On y verra peut-être plus clair à la fin de 2024...