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Des poulets ne transmettant pas la grippe aviaire, des pommiers résistants aux parasites et un porc « vert » qui digère mieux le phosphore; le potentiel des organismes génétiquement modifiés est énorme. Tandis que peu d'études concluantes démontrent les effets nocifs des OGM, d'autres chercheurs, au Québec, se concentrent sur les avantages qu'ils apportent à l'environnement.

Selon une étude subventionnée par le ministère du Développement Durable, de l'Environnement et des Parcs du Québec, on a démontré que les stratégies de désherbage à base d'OGM, comme le RoundUp, à un moindre impact sur l'environnement que celles basées sur les herbicides utilisés dans les champs traditionnels.

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On a calculé le Quotient d'Impact Environnemental (QIE), qui quantifie l'effet d'un herbicide sur différentes facettes de l'environnement. À partir de données sur les effets sur les insectes (sa toxicité) et sur le temps nécessaire à sa dégradation (son comportement), on obtient une valeur. Plus elle est élevée, plus il en résulte un impact négatif sur l'environnement.

Les résultats de la recherche parlent d'eux-même. La valeur de toxicité pour un agriculteur employant le désherbage par OGM est de 13,8 (RoundUp). La résistance aux insectes et aux intempéries des cultures de champ OGM font en sorte qu'il devient inutile d'employer de l'insecticide. Comparativement, les herbicides utilisés dans les champs traditionnels ont un indice de toxicité de 36,5 (Marksman) et de 48,4 (Primextra), ce qui résulte en un impact plus nocif pour l'environnement. Par contre, si le RoundUp est jumelé avec un autre herbicide, comme Marksman ou Primextra, sa valeur sera la plus élevée de tous.

Une agriculture transgénique pour le futur Moins de pesticides utilisés, moins de labour, des pesticides moins toxiques et une production agricole accrue, les OGM pourraient devenir l'alimentation du futur, ou du moins, une partie de la solution. Avec une population de 9 milliards d'humains en 2050, la production agricole planétaire devra doubler pour subvenir aux besoins de tous. Les organismes génétiquement modifiés permettront d'obtenir des récoltes abondantes mais surtout, résistantes aux changements climatiques.

Bien sur, on en sait encore peu sur l'impact des OGM à long terme, et les chercheurs devront continuer à évaluer les effets sur les humains et l'environnement pour nous guider vers des solutions durables et sans impact nocif sur notre vie. ______________ L'étude sur l'Impact environnemental des cultures transgéniques cultivées au Québec: http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/biosecurite/PARDE-02-11.pdf

Julie Brunet

Ce billet a été écrit dans le cadre d'un travail d'équipe pour le cours RED2301 - Problèmes de vulgarisation, donné par Pascal Lapointe, à l'Université de Montréal à la session d'hiver 2011.

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