5410822714_98f82a2db4-thumb-480xauto-2919.jpg
Le lien entre notre santé et l'environnement se définit de plus en plus précisément année après année.

Par Jean-Patrick Toussaint

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

C'est donc peut-être sans grande surprise que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de conclure que la pollution atmosphérique devrait être considérée comme cancérigène, suite à la publication d'un rapport du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

Cette nouvelle est des plus percutantes puisqu'à ce jour, le lien établi entre la pollution atmosphérique et la santé humaine visait plutôt les maladies respiratoires et cardiaques. D'ailleurs, le cardiologue d'intervention, Dr François Reeves, en fait la preuve depuis plusieurs années. Son livre « Planète Cœur » fait la démonstration du lien étroit qui existe entre la maladie cardiaque et la pollution environnementale (et atmosphérique) par les particules fines. Tel que mentionné par le Dr Reeves, « partout où la pollution monte et le vert s'atrophie, augmentent AVC et infarctus ».

Mais avec cette récente étude, les principaux experts mondiaux réunis par le CIRC concluent qu'il existe suffisamment de preuves scientifiques pour établir le lien entre l'exposition à la pollution de l'air extérieur et le cancer du poumon. Ainsi, c'est la première fois que le groupe d'experts classe la pollution de l'air dans son intégralité comme une cause de cancer. À la source de cette pollution atmosphérique, les experts citent le transport, la production d'électricité stationnaire, les émissions industrielles et agricoles, ainsi que le chauffage domestique et la cuisson. À cela s'ajoutent quelques polluants d'origines naturelles. Mais au cœur même de ces sources de pollution, se retrouve l'utilisation de combustibles fossiles — ce que le groupe d'experts se garde bien de mentionner haut et fort, mais qui demeure néanmoins un dénominatif commun irréfutable.

Or, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations Unies (GIEC) vient tout juste d'affirmer avec encore plus de certitude le rôle central de l'homme face aux changements climatiques, dont la principale cause est justement l'utilisation de combustibles fossiles. Ainsi, rarement aura-t-on vu deux groupes d'experts, ceux du GIEC et du CIRC, qui pourraient à priori nous sembler éloignés par leurs professions, lancer un signal aussi fort comme quoi il est grand temps de nous détourner progressivement et dès maintenant des sources menant et aux changements climatiques et à la pollution atmosphérique.

Rarement aura-t-on établi un lien si étroit entre un environnement sain et notre propre santé humaine. La communauté scientifique internationale ne pourrait être plus claire envers nous et nos dirigeants : il nous faut agir globalement afin que l'on puisse guérir localement!

Je donne