Le puzzle d’Archimède

On s’est tous amusé avec un puzzle, mais Archimède et son Stomachion nous montrent que les mathématiques peuvent rendre encore plus intéressant ce jeu souvent considéré comme enfantin. Antoine Houlou-Garcia vous raconte l’histoire de cet ancêtre du tangram.

 

 

 

S'il vous semble étonnant qu'Archimède ait pu s'intéresser à un puzzle, voici ce qu'il en dit dans l'introduction du Stomachion 

Comme le jeu appelé Stomachion offre une étude variée de la transposition des figures dont il se compose, j’ai cru nécessaire de traiter d’abord [des différentes parties] dans lesquelles il est divisé, ainsi que des figures auxquelles ces parties peuvent, chacune, être comparées ; j’ai, de plus, indiqué les angles qui, pris deux à deux, [font deux angles droits], pour connaître les arrangements des figures engendrées par ces parties, soit que les côtés qui apparaissent dans ces figures soient alignés, soit qu’ils s’écartent un peu de l’alignement sans qu’on s’en aperçoive ; car des arrangements de ce genre relèvent de l’adresse, et si ces côtés s’écartent légèrement sans que la vue s’en aperçoive, les figures qui sont composées ne sont pas à rejeter pour autant.  — Archimède

En effet, pour Archimède, il s'agit là d'un véritable traité géométrique dans lequel il fait montre de toute sa dextérité pour démontrer que « chacune des quatorze parties est dans un rapport commensurable avec le carré entier. » Ainsi, pour Archimède, tout peut s'étudier de façon génialement mathématique !

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