Certaines personnes victimes d’un évènement marquant tel un grave accident peuvent développer ce qu’on appelle un etat de stress post-traumatique (ESPT). Ce traumatisme reste ancré dans la mémoire des individus et sont difficiles à traiter. Certaines personnes refoulent leurs souvenirs au plus profond de leur mémoire ; pour ceux qui développent l’EPST, ces souvenirs les envahissent au quotidien et créent des angoisses difficiles à gérer.
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La mémoire est un phénomène complexe et encore très mal connu mais qui tend à être de plus en plus documenté. Le développement des recherches pour la maladie d’Alzheimer favorise les connaissances dans le domaine de la neuroscience, science qui étudie le système nerveux. Une équipe de chercheurs a par exemple visualisé pour la première fois la formation de la mémoire en direct. .Les traumatismes sont en réalité imprimés sur notre ADN, molécule qui contient notre identité d’un point de vue génétique. L’ADN (adénosine tri phosphate) est le support de l’information génétique. Il est constitué de gènes qui déterminent nos caractères. L’ensemble de ces informations est transmis d’une génération à l’autre, avec ses caractéristiques physiques- comme la couleur des yeux- mais aussi avec certaines défaillances. Ceci explique la transmission à l’enfant de certaines maladies dites héréditaires. Plusieurs recherches ont prouvées que le stress influence la façon dont sont exprimés les gènes, c’est-à-dire l’épigénétique. Une personne souffrant de stress post traumatique peut donc transmettre des facteurs épigénétiques qui marqueront plusieurs générations.
Les chercheurs ont donc cherché à supprimer ces facteurs épigénétiques de l’ADN. Ils ont recréé des situations de stress chez les souris en associant un son avec une douleur. En répétant l’expérience, les souris mémorisent la douleur, et, lorsque le son est utilisé, cela engendre une angoisse chez les sujets expérimentés. En répétant le son plusieurs fois sans exercer de douleur, les souris traumatisées apprennent progressivement à oublier leur peur. Mais la notion du temps entre en jeux, et pour effacer ce souvenir, il faut agir rapidement avant que les facteurs ne se développent. Pour empêcher ce phénomène, les chercheurs ont associé l’expérience à l’usage d’un médicament qui efface les traces épigénétiques. Le souris, quel que soit le temps qui s’est écoulé depuis le conditionnement au stress perdent leur peur.
Ce traitement est une piste pour traiter personnes victimes de stress post traumatiques. Les chercheurs insistent toutefois sur la nécessité d’accompagner la médication d’une thérapie pour que le traitement soit efficace. D’autres expériences seront nécessaires pour en arriver au traitement chez les individus, et en science, les chercheurs estiment souvent qu’il faut attendre au minimum une dizaine d’année pour qu’un test soit testé sur l’homme.
Source: http://www.cell.com/retrieve/pii/S0092867413015894





