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D’après ce que rapporte Philippe Gachon, professeur au département de géographie de l’UQAM, 97 % de la littérature scientifique fait le lien entre les activités humaines et le réchauffement du climat.

« Cela veut dire que les climatoseptiques se servent d’une minorité de publications pour remettre en cause le rôle des activités humaines sur les modifications du climat », lance celui qui étudie la question des changements climatiques depuis plus de 20 ans aux étudiants présents dans la Salle André-Mathieu lors d’une conférence donnée dans le cadre de la Quinzaine des sciences, fin octobre, au Collège Montmorency.

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À quelques semaines de l’ouverture de la Conférence de Paris sur le climat, la COP21, Philippe Gachon a présenté à son auditoire les causes et les effets des changements climatiques, afin de mieux comprendre ce qui nous attend pour le futur.

Météo et climat

Alors que la météo s’intéresse aux phénomènes atmosphériques à très court terme, allant de périodes de 24 h jusqu’à 14 jours, le climat est généralement défini comme la moyenne des conditions météorologiques, sur des périodes de quelques mois à des milliers d’années.

« Il existe des variabilités climatiques dues à des facteurs naturels [par exemple, El Niño]. Mais, on sait aujourd’hui, par observation de bases de données, que les changements climatiques sont causés par l’activité humaine », explique le Philippe Gachon.

L’influence anthropique

On sait aujourd’hui que certains gaz absorbent les rayonnements infrarouges provenant du Soleil et les empêchent de retourner dans l’atmosphère une fois réfléchis sur Terre. Il s’agit de l’effet de serre. « Plus les humains produisent des gaz à effet de serre (GES), plus on va garder des infrarouges sur Terre, plus on va conserver la chaleur et augmenter la température », fait valoir le chercheur.

Or, les transports, les industries et l’agriculture sont trois secteurs d’activité qui ont fait exploser la production de GES depuis le milieu du 19e siècle. Et c’est surtout le CO2, par rapport aux autres gaz, le grand responsable de l’augmentation de la température.

Et pour le futur ?

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, fait de nombreux scénarios d’émission de GES afin de savoir ce que nous réserve le futur.

« Du meilleur scénario au pire, on tente de prédire ce qui pourrait se passer globalement pour la planète. Même si l’on arrive à limiter l’augmentation à seulement deux degrés, les changements climatiques se produisent tellement rapidement qu’ils entraînent déjà des changements dans la biodiversité », signale Phillipe Gachon.

Marie-Eve Cloutier — Agence Science-Presse

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