On nest pas dans un roman de science-fiction, mais dans un rêve qui occupe lesprit du physicien Godfrey Louis, de lUniversité Mahatma Gandhi, depuis quil a entendu parler de cette mystérieuse pluie rouge, tombée sur la ville de Kerala pendant six semaines, à lété 2001. Cest lui qui, comme nous le racontions il y a quelques semaines, se fait le porte-voix de cette théorie dune " pluie extra-terrestre ". Lhistoire approche de son dénouement : des échantillons ont été envoyés en Grande-Bretagne en mars afin dobtenir une contre-expertise.
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Les uns prétendaient que cette pluie ne contenait rien dorganique et que la couleur rouge nétait causée que par une accumulation de poussière et de sable, peut-être venue daussi loin que le Sahara; les autres admettaient quil pouvait effectivement sagir de formes de vie, mais tout à fait terrestres. Godfrey Louis et ses collègues enfin, affirmaient avoir observé des structures semblables à des cellules vivantes, mais quils ne parvenaient pas à identifier, et à lintérieur desquelles, surtout, ils ne trouvaient pas dADN doù lhypothèse extra-terrestre.
Les biologistes britanniques de deux laboratoires, dont un à lUniversité Cardiff, ont fait état dans la presse de leurs premiers résultats le mois dernier, éliminant du coup quelques-unes des hypothèses : oui, il y a bel et bien de lADN. En théorie, on pourrait en conclure que cela élimine la piste extra-terrestre, à moins dimaginer que la vie ailleurs soit constituée du même type dADN que nous. Mais le chef de léquipe de Cardiff, le Dr Chandra Wickramasinghe, est aussi astrobiologiste et promoteur depuis 30 ans de la théorie de la panspermie selon laquelle la vie se répandrait dune planète à lautre par lintermédiaire de comètes et de météorites de sorte quil nest pas prêt à baisser les bras aussi vite.
Mais sil sagit de vie terrestre, comment diable aurait-elle pu tomber sous la forme dune pluie rouge ? Lhypothèse la plus vraisemblable, pour linstant, est quune météorite, en explosant en haute altitude, aurait entraîné dans la mort des créatures non-identifiées, dont les restes microscopiques, portés par les vents, seraient tombés en divers endroits pendant des semaines. Une partie serait tombée sur Kerala, mais dautres auraient pu tomber dans locéan Indien, où il ny avait personne pour les remarquer.
Étape suivante : comparer cet ADN avec celui de multiples espèces vivantes. Ca pourrait être long.