Rappelons tout d’abord que les « étoiles filantes » sont en réalité des fragments d’une comète : des milliards de fragments minuscules, laissés par la comète tandis qu’elle perdait des morceaux en s’approchant du Soleil. Ces fragments brûlent en entrant dans notre atmosphère, d'où l'apparence d’une étoile filante. Lorsqu'une telle « pluie » revient chaque année à la même époque —comme les Perséides, à la mi-août— c’est parce que ces fragments ont été « perdus » par la comète en un lieu bien précis, que traverse la Terre une fois par année.
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Or, dans le cas de la pluie prévue pour le 1er septembre, appelée les Aurigides, on a affaire à quelque chose de différent, puisque les restes de cette comète n’ont été « traversés » que trois fois, en 1935, 1986 et 1994. Pourquoi cette bizarrerie?
Parce que leur comète d’origine, appelée Kiess, n’est pas de celles qui reviennent nous voir très souvent (une fois tous les 76 ans dans le cas de la comète de Halley). Elle met environ 2000 ans à parcourir une seule orbite autour du Soleil. Les restes qu’elle laisse derrière elle ont largement le temps de se dissiper, comparativement aux restes plus « abondants » que nous appelons les Perséides. Ce n’est que de temps en temps, dépendamment des légères variations dans l’orbite de la Terre autour du Soleil, que le nuage de fragment s’avère suffisamment abondant pour être remarqué.
Plusieurs astronomes du monde entier seront donc particulièrement occupés dans les prochains jours. Les amateurs ont même un site à leur disposition pour faire part de leurs observations. Le meilleur endroit pour une observation sera l’Ouest de l’Amérique du Nord, peu avant l’aube du 1er septembre.
