Avec l’été, les étalages des supermarchés regorgent de tomates bien rouges, de toutes les formes et de toutes les tailles. La différence avec leurs consoeurs sauvages est marquée : les plus grosses tomates domestiques peuvent être 1000 fois plus massives que leurs consœurs sauvages. La revue Nature annonce que le responsable de cette disparité vient d’être identifié : une mutation dans le génome des tomates domestiques.

Les tomates géantes créées par cette mutation n’ont rien à voir avec les tomates tueuses du célèbre film de série B. La mutation désactive un gène (fw2.2) chargé de limiter le nombre de carpelles. Ce sont les parties de la fleur qui se transformeront en un « compartiment » dans le fruit. Résultat, le nombre de compartiments est multiplié et on obtient les impressionnantes tomates de nos supermarchés.

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Cette mutation n’est pas la seule à être apparue dans les potagers au cours de l’histoire. Les amateurs de sauce connaissent bien la tomate « italienne » (Roma), plus allongée. Elle est aussi le résultat de la mutation d’un gène (SUN) qui retire leur belle rondeur aux tomates sauvage. Si la Roma trône depuis belle lurette sur les étals, le rôle de ce gène a été découvert en mars 2008 par une équipe américaine.

Ce ne sont que les derniers exemples d’efforts à travers le monde pour comprendre la façon dont les gènes des différentes espèces de tomates déterminent leurs traits. Il ne s’agit pas d’obtenir un plus beau potager que son voisin : avec ces découvertes en main, les généticiens pourront élaborer des croisements de variétés qui donneront des fruits plus nutritifs ou plus résistants au climat et aux maladies.

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