Il est depuis longtemps établi que plusieurs espèces de plantes « avancent » lentement vers le nord à cause du réchauffement. Mais en Europe, certaines préfèrent l’ouest.
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Et ce qui les attire, selon les chercheurs qui viennent de faire ce constat, ce serait l’azote: il s’agit d’un nutriment important pour la croissance des plantes. Or, on le retrouve en plus grande proportion dans les sols à l’ouest du continent, résultat de la pollution causée par les transports automobiles, les industries et les engrais.
Les chercheurs, qui proviennent de Belgique, de France et de 11 autres pays européens, ont analysé des données sur 266 espèces de plantes forestières, étalées sur plusieurs décennies: les plus anciennes remontent à 1933. Ils en concluent que, parmi ces plantes, un déplacement vers l’ouest est plus probable —pour l’instant, du moins, dans l'état actuel du réchauffement climatique— qu’un déplacement vers le nord: alors que 15% des espèces se déplacent vers le nord, 39% se déplacent vers l’ouest.
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La vitesse moyenne de déplacement est de 3,56 kilomètres par an, ce qui semble peu à un humain. Mais ce serait suffisant pour envisager qu’on soit en train d’assister à une recomposition du panorama des forêts anciennes —comme la Forêt Białowieża, en Pologne, un des sites étudiés par les chercheurs, qui fait partie de la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
L’étude est parue le 10 octobre dans la revue Science.
Photo: Conifères dans la Forêt Bialowieza / Alexsander / DepositPhotos