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La meilleure candidate pour abriter de l’eau, disent les uns. Une planète qui aurait pu être habitable, disent les autres. Pas de doute, les astronomes s’approchent du moment où ils s’entendront sur l’annonce d’une deuxième Terre... mais pas tout de suite!

La découverte d’une 4e «meilleure planète» en un an a été annoncée avec enthousiasme la semaine dernière. Parce qu’elle gravite à la bonne distance, la température permettrait en théorie l’existence d’eau, donc de vie. L’auteur principal, l’astronome Guillem Anglada-Escudé, de l’Institut Carnegie, à Washington, l’a même qualifiée de «meilleure candidate» parmi les planètes «potentiellement habitable ».

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Le problème est qu’elle ne gravite pas seulement à proximité de «son» étoile, mais de trois étoiles —c’est ce qu’on appelle un système triple— et que son étoile pourrait ne pas être, elle, la candidate idéale. Les astronomes entendent par là qu’elle est pauvre en éléments lourds (plus lourds que l’hydrogène ou l’hélium, dans la langue des chimistes) comme le fer, l'oxygène ou le carbone, des matériaux dont sont faites les planètes —et dont la présence, croit-on, est déterminante pour le démarrage de la vie.

L’étoile en question, GJ 667C, est une étoile naine qui fait un tiers de la masse du Soleil, et envoie l’équivalent d’à peine 1% de la lumière de notre Soleil. La planète parcourt son orbite en 28 jours. Et l’ensemble tourne par ailleurs autour des deux autres étoiles de ce système triple, qui, elles, sont davantage de la taille de notre Soleil. Ces deux autres étoiles sont à environ 35 milliards de kilomètres de la première (et de sa planète), soit davantage que la distance Terre-Pluton.

Le tout est situé à 22 années-lumière, autant dire notre banlieue: à peine une centaine d’étoiles sont plus proches de nous, sur les 100 milliards et plus que compte notre galaxie. En plus de cette proximité, ce qui a contribué à la détection de cette planète, c’est sa masse: quatre fois et demie celle de la Terre, ce qui la plaçait à la limite du détectable.

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