Ou du moins, ils vont essayer, parce qu’on est loin du scénario du roman de Dan Brown, Anges et démons, où les méchants s’emparaient d’une quantité d’antimatière dans le but de la faire exploser dans les sous-sols du Vatican. Ce que les chercheurs proposent ici, c’est de transporter quelques particules d’antimatière à la fois — des antiprotons — sur une distance de quelques centaines de mètres, entre deux laboratoires du CERN, en Suisse. C’est là-bas que, depuis quelques années, on produit bel et bien de l’antimatière, à raison de quelques particules à la fois.
Le problème de l’antimatière est qu’elle disparaît aussitôt qu’elle entre en contact avec un atome de matière. Il lui faut donc un contenant sous vide — pas un seul atome d’air — et de puissants aimants pour l’empêcher le plus longtemps possible de heurter les parois du contenant. Il faudra peut-être quatre ans avant de mettre au point une méthode de transport fiable. Une façon de mieux comprendre les conditions dans lesquelles s’annihilent particules et antiparticules, et éventuellement apprendre à les garder en vie plus longtemps — ce qui devrait ouvrir une fenêtre sur une nouvelle forme de production d’énergie. À supposer que cette forme d’énergie puisse être rentable, mais ceci est un autre débat.
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