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Les plus grandes inquiétudes dégagées par l’arrivée de l’industrie des gaz de schiste au Québec étaient reliées à l’utilisation de l’eau. Les quantités utilisées lors de la fracturation, la contamination des nappes phréatiques ainsi que l’utilisation d’additifs chimiques créaient plusieurs appréhensions. Les plans de prélèvement et le traitement furent les plus grands axes retenus par le BAPE. Voici donc leurs avis qui, selon les futures recherches (dotées d’un budget de 7,5 millions de dollars) permettront d’apaiser certaines craintes ou bien de renvoyer l’industrie comme l’a fait la France et l’état de New York.

Contamination Bien que les nappes phréatiques soient situées beaucoup plus près de la surface de la terre que les puits de forages dans lesquels sont injectés les produits chimiques, la contamination est envisagée. Le forage est formé par la ligne d’envoi de l’eau qui est situé au centre d’une épaisse couche de béton. Dans celles-ci des fuites ont tout de même pu être remarquées autour de sites américains. La cartographie géologique et celle de la structure hydrogéologique devront être réalisées. Celles-ci permettront de prédire la migration des eaux injectées qui resteront dans le sol; 35 à 50% de l’eau injectée ne ressort pas. Sans ces plans souterrains, les menaces à long terme ne pourraient être démontrées. Le Québec tient à s’engager dans une perspective de développement durable. http://www.mddep.gouv.qc.ca/ministere/plandd/index.htm Les additifs utilisés devront tous être évalués. La concentration selon les forages varie, chaque site devra absolument tenir une feuille de route indiquant l’utilisation faite de chacun des produits. Lorsque les risques n’auront pas été examinés, les produits devront être retenus jusqu’à ce qu’ils soient prouvés inoffensifs tant pour les humains que pour l’environnement.

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Gestion des prélèvements Encore une fois, le Québec est littéralement miné par la fameuse Loi sur les mines. Celle-ci donne le privilège à l’industrie minière sur tout autre usage possible sur le territoire de l’eau disponible. L’idéal, selon le BAPE, serait que les municipalités gèrent elles-mêmes les demandes de l’industrie quant à l’approvisionnement. Quelle lecture: http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/rapports/publications/bape273.pdf Elles devront, selon les études fournies, juger si les besoins pourront être couverts. Tout cela dans l’optique de l’abrogation de la Loi sur les mines. Le projet de loi 79 qui visait une réécriture de la Loi sur les mines, dorénavant dépassée et "surprofitable" à l’industrie, fut rédigé en 2009 mais sa mise en application n’est toujours pas complétée. http://www.canlii.org/fr/qc/legis/lois/lrq-c-m-13.1/derniere/lrq-c-m-13.1.html Selon le rapport du BAPE, les eaux de surface suffiraient à la demande de l’industrie (tel que décrit en page 102). Les niveaux, surveillés par un réseau de débits, indiqueront si le moment est propice. À certaines périodes de l’année, les compagnies devront se rabattre sur leurs propres eaux de reflux. Si le total (eaux de surface et eaux de reflux) devait ne pas combler les besoins, les courants souterrains impropres à la consommation seront sollicités. Le BAPE n’en cite toutefois pas d’exemple mais la cartographie future permettra de situer ces espaces. Les nappes phréatiques seront épargnées. Je vous suggère fortement de prendre connaissance du contenu du rapport du BAPE.

Stéphanie

Ce billet a été écrit dans le cadre d'un travail d'équipe pour le cours RED2301 - Problèmes de vulgarisation, donné par Pascal Lapointe, à l'Université de Montréal à la session d'hiver 2011.

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