capture_decran_2014-03-25_a_00.46.38.png
Selon une étude de la National Sleep Foundation , «près de trois quarts des enfants dorment au moins avec un appareil électrique dans leurs chambres». Des chiffres effarants. À l’heure du (presque) tout numérique, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme.

Entre les heures devant la télévision, l’ordinateur, mais aussi le cellulaire ou bien les tablettes, le quotidien s’installe dans un univers d’écran. Mais à quel prix pour les plus jeunes?

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Minuit, le cellulaire vibre. Un message. Un œil s’ouvre et voilà que Ana, 12 ans, répond à son amie. La réponse ne peut pas attendre le lendemain. Des nuits comme ça, chaque adolescent en connaît. C’est ce que rapporte un article paru sur le site internet du Monde. «Parmi les adolescents, 15% se réveillent naturellement et 17% programment une alerte. Une fois couchés, 54% utilisent leur portable et un tiers répond à un message.» Des statistiques qui ont de quoi affoler les parents. Car l’impact sur le quotidien de l’adolescent est sans précédent mais aussi sur le moment central d’une journée, le sommeil.

L’étude de la National Sleep Foundation déclare que les adolescents avec des appareils électroniques dans leurs chambres dorment trente minutes de moins que les adolescents qui n’en ont pas.

Dans leur rapport Effets de l’exposition chronique aux écrans sur le développement cognitif de l’enfant , Bruno Harle et Michel Desmurget mettent en avant une étude américaine, qui met en avant le fait que les «adolescents américains échangent chaque mois, à toute heure du jour et de la nuit, plus de 3800 textos».

Les deux auteurs du rapport rappellent la dangerosité des écrans sur le comportement des enfants. «Les études scientifiques disponibles montrent de manière quasi unanime que cette imprégnation a des incidences négatives majeures sur le développement des fonctions cognitives». Ils soulignent l’impact néfaste des écrans sur la concentration des jeunes, le développement du langage, mais aussi le faible niveau d’attention. Ils soulèvent aussi un point central, la qualité du sommeil mis en lien avec les écrans.

Pour Bruno Harle et Michel Desmurget parlent d’une «dette chronique de sommeil». Les écrans perturbent le cycle de sommeil des adolescents. Les écrans de plus en plus petits semblent se greffer dans les mains. Il est difficile le soir de s’en décrocher. Selon un article paru dans Le Figaro , «14% des enfants d'âge scolaire ont des difficultés d'endormissement ou se réveillent en cours de nuit», la faute aux écrans qui est nocif surtout avant de dormir.

L’éducation reste à faire, des adolescents bien sûr, mais aussi des parents comme le souligne l’étude de National Sleep Foundation reprise dans un article du Huffinghton Post . «Pour assurer une meilleure nuit de sommeil à leurs enfants, les parents devraient leur limiter l’utilisation des appareils dans leurs lits ou juste avant d’aller se coucher».

Il faut donc sensibiliser autant les parents que les adolescents. Les écrans prennent une place prépondérante, mais les adultes peuvent les introduire de manière échelonner dans la vie de leurs enfants afin de les protéger.

Alice Chiche

Le labo du journalisme scientifique est un blogue tenu par des étudiants en journalisme scientifique dans le cadre d'un cours de l'Université Laval.

Je donne