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Ça y est. Mercredi soir, soit le 20 mai vers 22:30, le Grand collisionneur de hadrons du CERN, le LHC, a produit ses premières collisions à 13 TeV, soit presque le double de l’énergie atteinte en 2012. Les quatre expériences du LHC ont toutes enregistré des collisions, attestant du succès de la remise en marche de l’accélérateur. C'est le début de la seconde période d’opération du LHC et tous les espoirs sont permis pour de nouvelles découvertes.

La bonne nouvelle pouvait se lire sur tous les visages ainsi que sur la page d’info du LHC, page accessible au grand public et en tout temps, qui révèle en temps réel les activités du LHC. On la retrouve aussi sur de nombreux écrans disséminés sur tout le site du CERN.

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Voici une capture d’écran prise jeudi matin alors que les tests se poursuivaient (cliquez sur la caricature pour y accéder). Les deux traits en rouge et bleu indiquent l’intensité des deux faisceaux qui circulaient en sens inverse dans l’accélérateur. Chaque faisceau comptait environ 185 milliards de protons. L’échelle de droite donne l’énergie de ces protons, telle qu’indiquée par le trait noir. Les protons servant aux faisceaux du LHC proviennent du Supersynchrotron à protons, le SPS, le stage précédent dans la chaine d’accélération. Ils sont injectés dans le LHC à 450 GeV (soit 0,450 TeV) avant d’être accélérés à l’énergie finale de 6,5 TeV par faisceau. L’énergie libérée lors des collisions équivaut au double de celle de chaque faisceau, soit 13 TeV.

Après leur injection dans le LHC, les protons y sont accélérés, puis les faisceaux sont ajustés, comme lors de la capture d’écran ci-dessus, avant d’être mis en collision. Toutes ces étapes requièrent quelques heures. Si tout va bien, c’est-à-dire si aucune des milliers de composantes des 27-km de l’anneau ne tombe en panne (pompes, aimants, transformateurs et autres) les faisceaux peuvent être maintenus en collisions pendant 3, 6, voire 12 heures et plus.

Reste encore plusieurs mises au point à faire avant que la machine ne puisse produire des faisceaux de façon régulière et sécuritaire en juin. En particulier, une multitude de collimateurs doivent être réglés. Leur rôle est d’arrêter les particules qui s’écartent du faisceau, de façon à ce que les détecteurs et les aimants du LHC puissent opérer sans risque d’être endommagés.

Le début de la grande aventure de la seconde période d’opération du LHC est donc en vue. Tous les espoirs sont permis.

Pour plus de détails, voir le site du CERN.

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