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Je voudrais d’abord vous souhaiter la meilleure année 2024 possible, avec de la santé, de l’amour, du partage de connaissance et tout ce qu’il faut d’indignation et d’action pour ne pas aller vers où on s’en va collectivement sur cette planète… De mon côté, 2024 sera une grosse année puisque ce sera celle où, à l’automne, sortira le livre que j’écris depuis le printemps 2020 (alors que la pandémie me faisait perdre à peu près tous mes contrats de conférences), donc depuis près de 4 ans maintenant. Mais comme il est inspiré des séries de cours que je donne un peu partout depuis 2014, on pourrait presque dire aussi que ça fait dix ans que je l’ai commencé. Et comme ces cours m’ont été directement inspiré par le travail que j’ai commencé avec le site web Le cerveau à tous les niveaux en ligne depuis 2002, ben ce livre est peut-être aussi quelque part le fruit de deux décennies de cogitation sur comment fonctionne cette drôle de bibitte qu’on appelle un être humain !

Quoi qu’il soit, je tenterai donc durant le sprint final de la production du livre dans les mois qui vont suivre de vous tenir au courant de l’avancement des travaux, comme je le fais dans ce « journal de bord » du livre commencé il y a exactement deux ans en janvier 2022 dans la foulée du 20e anniversaire du Cerveau à tous les niveaux. Ainsi, je vous avais donné durant l’année 2022 des nouvelles de l’avancement de ma révision des chapitres un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze et douze. Puis en 2023, de janvier à août, c’est plus d’une trentaine d’encadrés du livre qui ont été plutôt publié en billets de blogue pour diminuer le nombre de pages du bouquin, la force d’un bras humain ayant ses limites pour tenir un gros livre… Comme je l’expliquais alors :

« Ce qu’il faut savoir ici, c’est que le livre va entretenir des rapports étroits entre le site web Le cerveau à tous les niveaux et son blogue. À de nombreux endroits dans le livre, des renvois à certaines pages du site ou à certains billets de blogue sont faits pour permettre d’aller plus loin dans la compréhension d’un phénomène. […] En transformant certains encadrés du livre en billet de blogue et en indiquant à l’endroit précis où se situait cet encadré dans le livre la référence pour en retrouver la trace sur le blogue, on ne fait donc qu’étendre un peu une méthode déjà mise en place depuis le début du projet. »

Je pourrais vous parler aussi de quelques autres enjeux qui ont fait l’objet de discussions récurrentes avec mes camarades des éditions Écosociété, où sera publié le bouquin, au cours des derniers mois. Mais je vais garder ça plus un peu plus tard dans les mois à venir, avec d’autres indices sur la forme un peu particulière du projet comme je l’ai déjà évoqué en septembre dernier… Ce que je peux vous dire pour l’instant, c’est que j’en suis à la relecture pas mal finale de l’ouvrage, que l’équipe de production est à pied d’œuvre, qu’on devrait avoir une bonne idée de la maquette fin janvier et que la mise en page va se faire en février-mars. Ensuite, il y a encore plusieurs étapes de vérifications de toutes sortes, en particulier pour les images, qui nous mèneront vers un envoi à l’impression juste avant les vacances d’été. Du moins, c’est notre souhait le plus cher ! Je vous tiens donc au courant ici du mieux que je peux, en me réservant le droit de sauter des semaines si l’une des étapes à venir dans la chaîne de production le nécessite. J’espère surtout que vous apprécierez le produit final à l’automne. En tout cas, on y met tout l’amour (et la rage) qu’on a.

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Je retourne donc à ma relecture de la version 8 du dernier chapitre, un pas facile car il s’agit d’y intégrer les données de nombreuses disciplines, de la primatologie à l’anthropologie, en passant par l’archéologie et l’histoire, pour essayer de comprendre pourquoi les sociétés humaines ont aujourd’hui les caractéristiques universelles qu’elles ont, et pourquoi cela se manifeste par des conventions culturelles d’une hallucinante diversité. Et surtout, comment faire en sorte que ça se passe un peu mieux. Je me contenterai là-dessus de vous laisser avec deux citations que j’ai relues ces derniers jours dans ce chapitre. La première est la fameuse dernière phrase que dit Henri Laborit à la toute fin du film Mon oncle d’Amérique, d’Alain Resnais, et qui est l’une des étincelles à l’origine de ce projet, et peut-être même de tout mon travail en vulgarisation scientifique :

« Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les [êtres humains] de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chances qu’il y ait quoi que ce soit qui change. »

Pour ce qui est de l’autre, elle est tirée du livre « Behave: The Biology of Humans at Our Best and Worst », de Robart Sapolsky, qui m’a beaucoup inspiré pour ce chapitre, et dont vous comprendrez l’actualité :

« Si tu arrives au point où juste parler “d’eux” produit dans le cerveau de tes auditeurs l’activation de leur cortex insulaire, tu as fait l’essentiel de ta “to do list” pour préparer ton génocide… »

« Stay tuned », comme y disent, pour mieux comprendre tout ça…

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