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Bien qu’il n’y ait pas solutions miracles aux maladies neurodégénératives, le dépistage précoce s’avère fort utile. Plus tôt on diagnostique ces maladies, plus les alternatives thérapeutiques risquent d’être efficaces. Le hic est que les patients qui en souffrent sont souvent diagnostiqués tardivement. Parfois, c’est même 5 à 10 ans plus tard après l’arrivée des premiers symptômes.

Une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a découvert une solution qui pourrait détecter les manifestations précoces de la maladie de Parkinson grâce à un clavier!

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« Il y aurait peut-être de l’information cachée dans notre manière de taper », révèle Ian Butterworth, un des auteurs de l’étude. Il semble que c’est la constance à laquelle un individu frappe les touches d’un clavier qui évalue son état de santé et non la vitesse.

Cette semaine, le MIT publiait les résultats de cette étude, dont l’article n’est pas encore disponible pour la consultation.

C’est le système moteur qui exécute nos mouvements. Plusieurs facteurs peuvent troubler ce système, comme le manque de sommeil. Les chercheurs de cette étude ont évalué la différence de frappe en testant des individus sains, en plein jour et au beau milieu de la nuit. Ils devaient taper un article pris sur Wikipedia.

Tel que prévu, lorsqu’on réveillait quelqu’un la nuit pour qu’il tape le texte sur un clavier, il y avait énormément de variations. L’individu tapait de manière non-constante.

Les chercheurs ont aussi évalué la différence de frappe entre des patients atteints de Parkinson et des individus sains. Les résultats ont démontré qu’il y avait une forte ressemblance entre un individu sain endormi et un atteint de Parkinson.

Leur système moteur était moins efficace que celui d'un individu sain et reveillé.

L’étude ne propose pas encore un moyen efficace de dépister les premiers symptômes de la maladie de Parkinson mais bien une avenue qui pourrait être empruntée par d’autres études. Les chercheurs espèrent pousser leur propre étude plus loin et mettre au point un programme informatique efficace que tout le monde pourrait utiliser. Les données pourraient ensuite être transmises aux chercheurs afin d'évaluer si un individu présente des indices indiquant qu'il est atteint de Parkinson.

Pour John Growdon, directeur du Memory and Movement Disorders Unit du Massachusetts General Hospital, il sera important de voir si cette méthode détecte les symptômes de la maladie significativement plus tôt. « Je suis étonné de voir que cela peut détecter des troubles moteurs qui sont impossible à détecter en clinique », ajoute M. Growdon, en faisant référence aux résultats des chercheurs. Il n’a pas participé à cette étude.

Présentement, il n’y aucun moyen efficace de détecter la maladie de Parkinson au stade précoce.

Par Camille Martel

Sources:

http://www.popsci.com/type-test-diagnose-parkinsons http://newsoffice.mit.edu/2015/typing-patterns-diagnose-early-onset-parkinsons-0401

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