
Extrait tiré du Blogue Science Dessus Dessous du journaliste Jean-François Cliche:
«C’est complètement absurde : tu sais que l’article sur lequel tu travailles ne vaut pas grand-chose, mais tu l’écris quand même pour gonfler le nombre de tes publications. Parce que tu sais que même si les universitaires disent tout haut que les longues listes d’articles savants que l’on met dans les c.v. ne les impressionnent pas, que seuls les articles vraiment marquants sont pris en compte, tu sais que dans les faits, les longues listes font toujours leur impression et que si tu veux décrocher un poste dans une université, ça te prend cinq pages de publications. Alors tu t’arranges pour gonfler ta liste avec du remplissage.»
C’est un bon ami, qui en est à son deuxième post-doc, qui m’a dit ça l’été dernier. D’ailleurs, faites pas trop attention à la formulation exacte, ma mémoire est une grande infidèle, et le gars m’a fait cette confidence quand nous jouions aux cartes, ce que nous ne faisons jamais en buvant de l’eau. Mais l’essence de son propos (et de sa frustration) est là.