Or donc, les indices laissent croire que la bombe atomique nord-coréenne est bien réelle. Mais pas très puissante et pas très dangereuse pour les voisins. Pour l’instant.

Qu’est-ce qui leur permet d’affirmer que cette bombe n’est pas un canular?

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Le gouvernement nord-coréen a souvent habitué le reste du monde à ses démonstrations d’esbrouffe. L’hypothèse voulant que cette explosion ne soit en rien atomique était donc fortement considérée (voir ce texte).

Depuis, deux types de données ont amené les experts à privilégier la piste atomique: les données sismiques (une explosion souterraine laisse une signature distincte d’un séisme) et des traces de radioactivité dans l’air, détectées par des avions de reconnaissance japonais et américain. Le type exact de cette radioactivité n’a pas été dévoilé.

Quelle était la puissance de l’explosion?

Ceci dit, tout atomique qu'elle soit, cette explosion était d’une puissance inférieure à un kilotonne de TNT, ce qui n’est même pas suffisant pour être qualifié de test nucléaire réussi, encore moins pour être considéré comme une arme nucléaire.

Reste-t-il un doute?

Oui. La trace de radioactivité la plus probable qu’ont pu détecter ces avions est le xénon-133, qui est ce que les physiciens appellent un isotope radioactif, engendré dans une explosion nucléaire. Toutefois, si c’est bien ce gaz qui a été détecté, à lui seul, il ne serait pas suffisant pour conclure que la bombe était faite de plutonium, a déclaré la semaine dernière le chimiste Ivan Oelrich, de la Fédération des scientifiques américains –un organisme de surveillance du nucléaire basé à Washington. Davantage d’informations sur les isotopes émis lors de cette explosion seraient nécessaires.

La Corée du Nord a-t-elle une bombe atomique qu’elle pourrait utiliser?

Dans l’état actuel des choses, et compte tenu de ce que cette explosion laisse deviner, c’est hautement improbable. Mais elle peut continuer d’y travailler.

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