Selon un récent article paru dans Science, la compagnie Monsanto développe des OGM résistantes au Dicamba, un herbicide déjà sur le marché. La commercialisation est prévue d’ici 5 ans. Ces OGM pourraient retarder la résistance des mauvaises herbes au glyphosate, un herbicide efficace et peu polluant.

L’herbicide glyphosate a été mis au point par la compagnie Monsanto au début des années 70 (le brevet a pris fin en l’an 2000). Depuis peu, des cas de mauvaises herbes résistantes au glyphosate ont été répertoriés.

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La résistance de ces mauvaises herbes semble découler du succès des OGM - soja, maïs, canola, luzerne et coton - résistants au glyphosate.

Les agriculteurs apprécient ces OGM car ils peuvent appliquer le glyphosate en post-levée, soit après que leurs cultures aient commencées à pousser, ce qui facilite la gestion des mauvaises herbes.

Depuis l’arrivée des OGM en 1996, l’utilisation du glyphosate a plus que doublée. Auparavant, une vingtaine d’herbicides était utilisé pour la culture du soja; aujourd'hui, la moitié des agriculteurs n'épande que du glyphosate.

Cette popularité du glyphosate a crée un phénomène selon lequel seules les rares mauvaises herbes naturellement résistantes survivent et se multiplient. Les quelques mauvaises herbes dotées du gène, qui par hasard leur procure une résistance au glyphosate, auront une meilleure chance de survie. Ainsi, l’apparition des mauvaises herbes résistantes n’est pas provoquée par un transfert de gènes provenant des OGM.

À part le développement de nouveaux OGM résistant au Dicamba, il y a-t-il d’autres solutions ? Oui disent les experts, la meilleure est la bonne vieille rotation des cultures ou des herbicides.

Bref, les agriculteurs doivent éviter d’épandre du glyphosate dans un même champs tous les ans.

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