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Leur recul, tel que décrit par les paléontologues avec de plus en plus de précision depuis deux décennies, semble accompagner la progression de lHomo sapiens cest-à-dire nous en Europe. À la fin, il y a entre 32 000 et 28 000 ans, les dernières traces de leur existence semblent se réduire à deux poches : la Croatie et lEspagne. Une nouvelle découverte, publiée dans la dernière édition de la revue britannique Nature, fait état des derniers irréductibles Néandertaliens, qui auraient occupé deux cavernes de la région de Gibraltar jusquà voici 24 000 ans.
Si la chose se vérifie, cela donne donc une fenêtre de 4000 années de plus pendant lesquelles les humains modernes et leurs cousins dune autre espèce auraient pu se côtoyer.
Et peut-être saccoupler pour engendrer une descendance hybride? On a longtemps spéculé là-dessus, mais ces dernières années, les analyses génétiques effectuées sur de rares fragments dADN néandertaliens encore intacts ont toutes conclu que les gènes néandertaliens nauraient pas survécu jusquà nous. Autrement dit, les Néandertaliens nauraient pas laissé de descendance.
Lhomme de Néandertal Homo Neandertalis est une espèce humaine, cousine de la nôtre, qui sest éteinte, pour des raisons pas totalement élucidées. Tout au plus a-t-il laissé des traces : ce que Clive Finlayson, du Musée de Gibraltar, et ses collègues, ont découvert, ce sont 240 outils de pierre et artefacts, dun type (appelé le moustérien) exclusivement associé aux tailleurs néandertaliens.
Le tout dormait dans des sédiments datés de 24 000 à 28 000 ans, à proximité de la caverne Gorham, où dautres artefacts néandertaliens avaient été découverts dans les années 1950. Les présentes recherches nont repris quen 1997.
Cétait un lieu riche en ressources naturelles, fait remarquer Finlayson dans son texte, ce qui peut expliquer que les Néandertaliens sy soient accrochés. En dépit du refroidissement généralisé qui frappait alors lEurope, subsistaient dans cette région des plantes de type méditerranéen, comme des oliviers, et bien sûr des produits de la pêche en abondance.