Pharaons et pyramides : l’Égypte doit cette histoire aux changements climatiques. Et pas seulement l’Égypte : c’est le recul de la mousson qui aurait entraîné l’éclosion des grandes civilisations du Nord de l’Afrique.

Rudolph Kuper et Stefan Kröpelin, de l’Institut d’archéologie préhistorique à Cologne, en Allemagne, ont identifié quatre phases d’occupation humaine dans le désert du Sahara, commençant aux environs de l’an 8500 avant J.C. On savait bien sûr que depuis des dizaines de milliers d’années, les groupes humains s’étaient déplacés là où était l’eau : si les pluies de la mousson (six mois par année) se déplaçaient vers l’Est, les peuples se déplaçaient vers l’Est.

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Or, révèlent de nouvelles données géologiques et écologiques, il y a 5300 ans, la mousson a cessé d’abreuver le Sahara égyptien, obligeant les gens à battre en retraite vers le Nil. Sauf que cette fois, ces gens n’étaient plus seuls : lorsqu’ils déménageaient, c’était avec leurs troupeaux puisqu’ils étaient devenus éleveurs.

C’est la combinaison de ces deux facteurs –les troupeaux qui les accompagnaient et l’installation sur les rives d’un fleuve fertile– qui aurait accéléré l’émergence de la civilisation égyptienne, il y a environ 5000 ans.

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