Les chercheurs savent depuis longtemps que l’hérédité et la génétique jouent un rôle important dans de nombreux cas d’obésité. Pour la première fois, ils ont identifié un gène qui pourrait être la source des kilos en trop.

Bien que le style de vie soit très important pour prévenir l’obésité, certaines personnes éprouvent plus de difficultés que d’autres à perdre du poids. Mark McCarthy et ses collègues de l’Université d’Oxford, en Angleterre, ont analysé la génétique de 40 000 individus blancs et européens pour tenter de trouver une réponse à ce problème. Ils ont identifié un gène coupable : le FTO.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Les chercheurs ont noté une variante du gène FTO chez les personnes souffrant d’obésité. Les personnes qui possèdent une copie de la mutation du gène FTO ont 30% plus de risques de devenir obèse que les autres. Et celles qui possèdent deux copies du gène FTO modifié risquent à 70% de devenir obèse.

Selon le professeur Andrew Hattersley de la Peninsula Medical School, en Angleterre, cette découverte expliquerait pourquoi deux personnes qui mangent les mêmes portions de nourriture et font les mêmes exercices ne perdent pas nécessairement le même poids et pourquoi certaines personnes sont condamnées à faire beaucoup d’efforts pour perdre leurs kilos en trop. «Jusqu’à présent, le message véhiculé était : si vous souffrez d’embonpoint, c’est que vous êtes paresseux ou glouton ou les deux», explique Dr Hattersley. «Cette étude démontre qu’il y a aussi une composante génétique à l’obésité.»

Les scientifiques ne savent pas encore exactement quel est le rôle du gène FTO et pourquoi ses variantes influencent le poids du corps. Des recherches supplémentaires leur permettront de mieux comprendre l’obésité et éventuellement de la prévenir. L’obésité peut entraîner plusieurs problèmes de santé dont le diabète de type 2, des problèmes cardiaques, l’ostéoarthrite, l’infertilité et la dépression. Un Européen blanc sur six possède deux copies de la variante du gène FTO et les deux tiers des adultes en Angleterre souffrent d’embonpoint.

Plusieurs pays observent une épidémie d’obésité au cours des dernières années. Selon McCarthy, les changements dans la diète sont aussi responsables de ce phénomène. «Notre génétique n’a pas changé au cours des 20 ou 30 dernières années», explique-t-il. «Je ne crois pas que la variante du gène FTO soit la source de tous les problèmes.»

Je donne