microbes-voute-Suisse.jpg

Il y avait déjà la Réserve mondiale des semences, dans une chambre forte souterraine de Norvège. Il y aura celle des matières fécales humaines, en Suisse.

À lire également

Plus d’un millier d’échantillons sont en effet déjà congelés dans cette « voûte » destinée à survivre, comme celle des semences, à une éventuelle catastrophe, et les promoteurs du projet espèrent en arriver à 10 000 d’ici 2029. 

Ce n'est toutefois pas la variété des crottes humaines qui intéresse les chercheurs, mais les milliards de microbes qu’elles contiennent, dans l’éventualité où les futures générations y trouveraient des remèdes à de futures maladies ou autres crises médicales. À plus long terme, l’ambition est d’avoir des copies des microbes qui vivent dans les animaux, les plantes et l’environnement en général. 

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Ainsi, de la même façon que la Réserve mondiale des semences (Svalbard Global Seed Vault) est une manière de protéger la biodiversité dans le cas d’une catastrophe écologique, la « Voûte du microbiote » (Microbiota Vault Initiative) est une façon de protéger la biodiversité microbienne.

« Les écosystèmes microbiens sont fondamentaux à la santé humaine et planétaire et pourtant, les activités humaines accélèrent leur déclin », déplorent 25 chercheurs en microbiologie, biochimie et autres disciplines de la santé, dans un commentaire publié dans la revue Nature Communications. « La perte de la diversité microbienne s’étend aux écosystèmes environnementaux, mettant en danger les systèmes agricoles et la résilience environnementale. »

Le projet a en réalité fait ses premiers en 2018, mais il a fallu sept années d’essais et erreurs pour s’assurer de sa faisabilité: comment préserver et exporter ces échantillons provenant de partout dans le monde. Ils sont à présent entreposés, à moins 80 degrés Celsius, dans un local prévu à cette fin de l’Université de Zurich.

Je donne