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Le 13 septembre, à la Cathédrale nationale de Washington, la NASA honorera la mémoire de Neil Armstrong, décédé le 25 août. Cette cathédrale est ornée des vitraux Space Window, lesquels abritent une roche lunaire ramenée par l’équipage d’Apollo 11.

Entre-temps, deux nouvelles sont venues nous rappeler que notre satellite naturel nous cache encore plusieurs secrets.

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Un accouchement brutal

Nous avons beau avoir marché sur la Lune, et l’avoir scrutée sous toutes ses coutures, nous ne comprenons pas encore parfaitement comment elle s’est formée. La théorie dominante veut qu’elle soit née d’une collision entre la Terre et Théia, un objet céleste de la taille de Mars, il y a plus de 4,5 milliards d’années. Toutefois, cette explication bute sur le «paradoxe lunaire». En effet, si les simulations de collision généralement proposées étaient correctes, la Lune devrait être composée principalement de matériaux de Théia. Or, les éléments de la Lune et de la Terre montrent de remarquables similitudes.

Des chercheurs de l’Université de Bern, en Suisse, croient être sur la piste d’une résolution de ce paradoxe. Ils ont exploré une nouvelle géométrie des collisions, modifiant ainsi la configuration de l’impact. Leur simulation intègre également une vitesse d’impact beaucoup plus élevée. Leur modèle n’est pas parfait et la collision qu’ils imaginent ne pourrait avoir mené exactement à la configuration Terre-Lune actuelle. Mais selon l’éditeur de la revue Icarus, qui a publié les résultats, il démontre qu’en jouant avec les paramètres de collision, on pourrait résoudre le paradoxe lunaire.

Chercher l’eau, encore et toujours

La quête de l’eau sur la Lune a aussi fait un petit pas récemment. Enfin, peut-être… Des données de la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) semblent indiquer que le fond du cratère Shackleton, situé au pôle Sud, recèlerait de la glace.

Le LRO a dirigé son laser, joliment surnommé Lola (pour Lunar Orbiter Laser Altimeter), vers le cratère Shackleton, pour mesurer l’intensité de la lumière reflétée par ses composantes. Le fond du cratère est apparu plus brillant que ceux de ses voisins, ce qui pourrait constituer un indice de la présence de glace d’eau. Plus étonnant, les parois présentaient aussi une brillance, alors qu’elles sont régulièrement exposées au soleil, ce qui devrait suffire à évaporer toute forme d’eau.

Si les auteurs de l’article paru dans la revue Nature interprètent ces résultats comme le signe d’une présence possible d’eau, ils mettent quand même des bémols. La brillance pourrait s’expliquer simplement par des éléments du sol n’ayant pas été altérés par la lumière du soleil, et qui ont donc brillé fortement sous la lumière du laser. Quant à la brillance des pentes, elle pourrait venir de tremblements de Lune, qui auraient provoqué des éboulements, entraînant des matériaux brillants dans le cratère.

Ceux qui marcheront dans les pas de Neil Armstrong devront peut-être aller vérifier eux-mêmes…

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