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Il existe sur l’île d’Oahu, dans l’archipel d’Hawaï, un biologiste qui occupe l’un des emplois les plus déprimants de la biologie : il prend soin des derniers survivants d’espèces qui sont sur le point de disparaître.

Dans un reportage que lui consacre le magazine The Atlantic, David Sischo reconnaît être probablement l’une des rares personnes sur Terre à déplorer le décès d’un escargot. Mais Sischo habite aussi une région du monde où il est possible de pointer certains « individus » comme étant bel et bien les derniers représentants d’espèces presque éteintes.

D’ordinaire, il faut beaucoup de temps avant de décréter qu’une espèce est éteinte : des années pendant lesquelles on explore ses habitats dans l’espoir d’y trouver d’autres survivants. Mais Hawaï a cette particularité d’avoir des écosystèmes uniques au monde. Ainsi, raconte le journaliste de The Atlantic, lorsque, en début d’année, un escargot appelé George est mort dans le vivarium entretenu par l’équipe de David Sischo, il était le dernier survivant de l’espèce Achatinella apexfulva.

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Quelque 750 espèces d'escargots uniques à Hawaï ont été identifiées au fil des décennies, toutes descendantes de mollusques arrivés sur une de ces îles il y a des millions d’années. Et un grand nombre sont aujourd’hui menacées par la perte de leurs habitats ou l’introduction de prédateurs dans leur environnement. À eux seuls, les biologistes hawaïens sont les gardiens de représentants de 35 de ces espèces qui n’existent déjà plus dans la nature.

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