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Il n’y a pas que les abeilles dont il faut s’inquiéter. Les mouches à feu qui émaillent les soirées de camping semblent être également menacées par l’activité humaine —quoique, dans leur cas, ce soit nos lumières qui entrent en compétition avec les leurs.

Dans un texte paru en février dans la revue Bioscience, un groupe de biologistes de sept pays passe en revue les regards d’experts de trois continents, et en arrive à un portrait sombre des quelque 2000 espèces de mouches à feu recensées à travers le monde, dont l’existence est mise en péril depuis au moins trois décennies par l’activité humaine qui empiète sur leurs habitats. 

Et si les pesticides sont signalés parmi les facteurs, la lumière arrive au premier rang, du moins en Asie de l’Est et en Amérique du Sud. Il faut savoir que ces insectes « s’allument » pour attirer des partenaires, mais qu’ils peuvent fréquemment confondre un lampadaire ou la lumière d’un édifice avec un partenaire. Ils perdent donc un temps précieux pour se reproduire… sachant que leur espérance de vie n’est que quelques jours. 

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Les chercheurs signalent de plus qu’en Europe comme en Malaisie, la croissance urbaine a pour conséquence de gruger sur des zones qui étaient jadis le garde-manger de ces insectes —potagers ou terres agricoles. Une espèce vivant aux États-Unis, appelée là-bas Big Dipper (Photinus pyralis), semble pourtant proliférer: « ceux-là peuvent survivre à peu près partout », nuance la biologiste Sara Lewis dans le communiqué de l’Université Tufts.

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