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Si la tendance se maintient, 2025 sera la deuxième année la plus chaude depuis un siècle et demi que de telles mesures sont faites, juste derrière 2024… et sur un pied d’égalité avec 2023.

Autrement dit, depuis un siècle et demi, les trois années avec la moyenne mondiale des températures les plus élevées auront été 2023, 2024 et 2025. Et si on prend un pas de recul, les 10 années les plus chaudes depuis un siècle et demi sont les 10 dernières années.

L’estimation pour 2025 a été publiée le 9 décembre par le Service européen Copernicus. D’autres estimations d’organismes de suivi de la météo ou du climat ailleurs dans le monde, seront publiées dans les prochaines semaines. Selon Copernicus, la moyenne mondiale pour 2025 s’établira à 1,48 degré Celsius au-dessus de la moyenne des années 1850-1900, soit presque sur la ligne du 1,5 degré que les pays signataires de l’Accord de Paris, en 2015, s’étaient engagés à tenter de ne pas dépasser. 

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À lui seul, novembre 2025 aura été de 1,54 degré au-dessus de la moyenne pré-industrielle, ce qui en fera le 3e mois de novembre le plus chaud depuis un siècle et demi —les deux autres étant novembre 2023 et 2024. Les températures en novembre étaient particulièrement loin au-dessus de la moyenne dans l’Arctique canadien.

Le phénomène météorologique El Nino avait légèrement contribué à placer 2024 au-dessus des autres années. Mais 2025 n’aura pas eu besoin de « l’aide » de ce facteur qui, traditionnellement, ajoute quelques dixièmes de degré à la température globale. En fait, la planète est même dans une phase La Niña, qui, elle, pousse plutôt la moyenne vers le bas. Autrement dit, sans La Niña, 2025 aurait peut-être menacé le record de 2024. Puisque les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, elles continueront de pousser les moyennes vers le haut dans les prochaines années. 

Cet été, plus de 16 000 décès en Europe ont été attribués aux canicules. En octobre, l’ouragan Melissa a causé en Jamaïque des dommages estimés par la Banque mondiale à 8,8 milliards$. En novembre, une série d’ouragans et de tempêtes ont causé des glissements de terrain et des inondations au Sri Lanka, en Indonésie et en Asie du Sud-Est, causant plus de 1600 décès.

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