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Le plus grand des ursidés de plus en plus en danger.

C’est aujourd’hui, le 27 février, la journée internationale du plus grand carnivore terrestre, l’ours polaire (Ursus maritimus).

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Polar Bears International (PBI), le groupe le plus important et le plus actif voué à la protection des ours polaires, a créé cette journée afin de sensibiliser le grand public sur la situation de plus en plus critique de l’espèce, menacée principalement par la fonte de plus en plus rapide de la banquise arctique à cause du réchauffement climatique d’origine anthropique.

Le groupe basé à Bozeman dans le Montana et à Winnipeg au Manitoba lance d’ailleurs une campagne appelée The Thermostat Challenge et dont le but est de sensibiliser la population sur les conséquences du réchauffement climatique sur les populations d’ours polaires.

L’espèce est répartie sur 6 états soit les États-Unis, le Canada, la Russie, le Groenland (Danemark) et la Norvège (au Svalbard). La population est estimée entre 20 000 et 25 000 individus.

La banquise est un élément fondamental dans la vie des ours polaires car c’est leur terrain de chasse. Moins il y a de banquise et moins longtemps celle-ci perdure durant la saison froide et plus les ours doivent faire de longs parcours pour trouver de la nourriture, principalement des phoques qui se trouvent sous la banquise et qui remontent de temps en temps à l’air libre. Ils peuvent également ajouter du poisson à leur régime alimentaire.

La situation est encore pire pour les femelles qui doivent s’engraisser avant de pouvoir donner naissance à leurs petits (rarement plus de 2 oursons tous les 3 ans). Andrew Derocher, un scientifique canadien de l’Université de l’Alberta qui étudie les ours polaires de la Baie d’Hudson depuis près de 20 ans, ne cesse d’alarmer la communauté internationale sur la situation précaire de l’animal emblématique de la banquise. Il notait déjà dans un article de 2004 intitulé Polar Bears in a Warming Climate que les femelles de la Baie d’Hudson doivent parcourir de plus grandes distances à mesure que la glace se raréfie dans le temps et en superficie. Les conséquences sont dramatiques pour la reproduction car en deçà d’une certaine masse, elles ne peuvent plus donner naissance à des oursons.

De plus, les individus affamés se rapprochent de plus en plus des terres habitées pour rechercher de la nourriture, devenant un danger pour les êtres humains mais surtout pour eux-mêmes, car ils courent beaucoup plus le risque de se faire abattre par les populations locales comme par exemple à Churchill au bord de la Baie d’Hudson.

La fourrure des ours polaires est aussi très recherchée et elle peut être revendue pour plusieurs milliers de dollars.

Avec la vitesse à laquelle les régions nordiques se réchauffent, l’avenir est sombre pour les ours polaires à moins d’ investissements massifs pour leur protection et d’une volonté forte des états qui abritent des populations du plus grand des ursidés.

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