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Il faut se rendre à l’évidence, la philosophie des petits gestes soutenue par le mouvement écologiste ces 40 dernières années est un échec fondamental: l’impact des choix personnels est minimal sur l'empreinte environnementale!

Le graphique ci-contre montre la relation entre l'empreinte environnementale en fonction du revenu au Canada (tiré de Mackenzie, H., Messinger, H., & Smith, R. (2008): Size matters: Canada's ecological footprint, by income. Canadian Centre for Policy Alternatives.)

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Il illustre que la trace environnementale augmente avec le revenu et par conséquent avec le niveau de consommation. Cela va dans le sens du discours écologiste anticapitaliste et anticonsumérisme dominant.

C’est aussi la base théorique de la simplicité volontaire et des petits gestes. C’est aussi le discours soutenu par Hervé Kempf dans son livre Comment les riches détruisent la planète. Cependant, cela n’est que la pointe politiquement correcte de l’iceberg de l’économico-écologiste.

Cependant, il indique aussi que le gros de l'impact environnemental d’un Canadien ne dépend pas de la consommation et est donc hors du contrôle individuel. Ainsi, dans le cas présent, 64% de la trace environnementale des Canadiens ne dépend pas de leur comportement et est donc essentiellement insensible au choix personnel. Pis encore, même un itinérant canadien (donc sans revenu et dépense) dépasse la trace environnementale soutenable (4,8ha vs 2ha). Et cette situation est la même dans tous les pays développés où on a examiné cette question.

En pratique, l’effet de la plupart des actions écologiques personnelles est minime, de sorte qu’elles n’ont qu’un impact minime sur l’environnement. Pire, l’impression de faire sa part est souvent une justification pour compenser ailleurs (ex.: Postulat de Khazzoom-Brookes). Si bien qu’au final, l'empreinte écologique des individus ne change à peu près pas en fonction de leur conviction écologiste. Dans bien des cas, les verts polluent plus que les bruns!

Alors, si les petits gestes ne fonctionnent pas, quelle serait la solution à adopter? À l’examen des différentes études sur le sujet, il apparait qu’il y a deux axes principaux qui offrent un effet structurant: le choix des sources d’énergie et la minimisation des infrastructures. Si la première option fait partie du discours politique, la seconde n’est quasiment jamais abordée avec sérieux. Et pour cause, étant donné qu’il n’y a pas de coupable désigné, c’est politiquement invendable.

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