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Ce lundi 30 novembre, le Sommet de Montréal sur l’innovation, organisé par le Quartier de l’Innovation et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, abordait le thème des Changements climatiques sous l’angle des villes, des citoyens et de la prospérité.

 

Les changements climatiques sont une réalité. Pas pour nos enfants et nos petits enfants, mais pour nous, maintenant. Les villes sont en train de s’y adapter. Une stratégie est d’en augmenter la densité de population, rapporte Christian Savard, de l’organisme Vivre en ville.

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L’étalement urbain stimule notre production de gaz à effet de serre. Résultat : au Québec, les Montréalais sont les plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre, avec 3 tonnes par année et par habitant. Les villes de Longueuil et Laval, avec leurs 4 tonnes, suivent. En queue de peloton, les banlieues plus éloignées.

Ville compacte

Car en ville, tout est près. On peut se rendre au café, au cinéma, au magasin à pied, à vélo, en bus. Même les automobilistes ne contribuent pas beaucoup, vu que les distances qu’ils parcourent sont courtes.

La ville compacte est économique : ses coûts d’infrastructure sont plus faibles. Elle favorise la santé de ses habitants : ils auraient 2,4 fois plus tendance à faire les 30 minutes d’exercice quotidien recommandées. La ville dense est également plus inclusive. Laissant de côté le tout à l’auto, elle favorise la vie de ceux qui ne conduisent pas, adultes actifs comme enfants et personnes âgées. Enfin, éviter l’étalement urbain rime avec protection des terres agricoles et des réserves de biodiversité.

La moitié des espèces menacées du Québec vivent sur l’île de Montréal, rappelle Jean-Patrick Toussaint, de la Fondation David Suzuki. Or, le couvert végétal disparait de plus en plus pour laisser la place à des routes et des bâtiments. Pourtant, les « infrastructures vertes » jouent un rôle essentiel dans la préservation de la faune et de la flore.

Ville verte

Mais comment identifier celles à protéger en priorité ? Selon Jérôme Dupras, de l’Université du Québec en Outaouais, il faut tenir compte de divers facteurs : la biodiversité, l’évolution probable des terres, les changements climatiques, mais également les « services » que rend la nature. Les arbres améliorent la qualité de l’air et de l’eau, limitent les eaux de ruissellement, réduisent les îlots de chaleur.

Ainsi, au plus on protège le couvert végétal, au plus les bénéfices qu’on en tire s’additionnent. Le chercheur cite d’ailleurs une étude de la Banque TD : « À Montréal, pour chaque dollar investi dans un arbre, on économise 2 $. »

Karen Clarke-Whistler, du Groupe Banque TD, rappelle d’ailleurs qu’avoir une bonne performance en environnement est synonyme d’une économie forte. Luttant contre les perceptions, elle affirme que s’adapter aux changements climatiques stimule l’innovation et s’avère un vecteur de richesse.

Directeur du Quartier de l’Innovation, Damien Silès conclut que l’être humain doit être mis au cœur de toute innovation, qu’elle soit sociale, culturelle, technologique ou urbaine. Montréal, première ville universitaire canadienne avec ses 220 000 étudiants, détient tous les atouts pour s’adapter aux changements climatiques. Ses universités et ses entreprises travaillent déjà pour améliorer le monde de demain.

* * * * * Cet article a d'Abord été publié sur le site Brïte Sciences .

Photo: © Guy Lavigueur

 

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