ivermectine.jpg

Une 12e recherche prétendant à une efficacité de l’ivermectine contre la COVID a dû être retirée. Ces 12 recherches rétractées s’ajoutent ainsi à une longue liste d’études douteuses qui n’avaient été que prépubliées et qui n’ont, depuis, jamais été validées. 

La dernière rétractation concerne une étude qui était parue en février 2022 dans la revue Future Microbiology. Un de ses co-signataires, le cardiologue Peter McCullough, a eu plus que sa part de fausses informations sur les vaccins, les traitements ou le virus, propagées pendant la COVID. 

À la fin de 2021, pas moins du tiers des 26 études sur l’ivermectine qui avaient d’abord été qualifiées de « majeures » par leurs promoteurs, avaient révélé souffrir d’erreurs « sérieuses » qui, dans certains cas, pourraient être qualifiées de frauduleuses : par exemple, une sélection de patients qui n’avait pas été faite au hasard, ou des données sur le même patient qui avaient été utilisées pour décrire des patients supposément différents.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Plus embarrassant, avait révélé une enquête de la BBC, « les problèmes majeurs étaient tous dans les études faisant les plus grosses affirmations pour l’ivermectine ». À l’inverse, la plus grosse étude publiée par la suite, en 2022, sur des milliers de patients, n’a trouvé aucun bénéfice, ni pour réduire les risques d’hospitalisation causés par la COVID, ni pour réduire les effets secondaires. D’autres études ont continué de paraître en 2023 et 2024, arrivant chaque fois aux mêmes conclusions : contre la COVID, ce médicament anti-parasitaire n’avait pas été plus efficace qu’un placebo.

Mais certaines personnes semblaient y avoir trouvé un filon: à l’automne 2021, le magazine d’enquête The Intercept avait découvert qu’une firme américaine « de télémédecine » avait récolté des millions de dollars en revenus en vendant des prescriptions pour de l’hydroxychloroquine, de l’ivermectine et quelques autres médicaments censés avoir un effet contre la COVID.

Je donne