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Ce n’est plus un secret pour personne, les bactéries qui ont élu domicile dans notre corps influencent nos vies beaucoup plus qu’on ne le croyait avant. La grossesse et l’accouchement ne feraient pas exception, selon une étude réalisée par des chercheurs de la Californie. Ceux-ci ont en effet observé un lien entre les microorganismes de la flore vaginale et les naissances prématurées.

Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont analysé semaine après semaine la flore bactérienne de 49 femmes enceintes. Ils ont ainsi remarqué que les femmes qui ont accouché de façon prématurée avaient une flore vaginale très particulière.

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En général, les microorganismes qui habitent le vagin des femmes enceintes font majoritairement partie du genre Lactobacillus. Par contre, les résultats des scientifiques révèlent que les femmes ayant donné naissance avant le terme de la grossesse avaient une flore plutôt riche en bactéries de type Gardnerella ou Ureaplasma. Fait intéressant, d’autres études ont indiqué que ces types de bactéries jouaient un rôle dans les accouchements avant terme.

Selon les chercheurs, ces résultats confirmeraient le rôle possible des microorganismes de la flore vaginale dans le déclenchement de certains accouchements prématurés. Les experts estiment en effet que dans 25 % des naissances avant terme, la cavité amniotique a été infectée par des microorganismes. Ceux-ci proviendraient souvent de la flore de la mère. Puisque la flore bactérienne change très peu pendant la grossesse, les chercheurs croient qu’il serait possible d’identifier les femmes à risque d’accoucher prématurément dès le début de la gestation.

Par ailleurs, les chercheurs ont observé également que la flore bactérienne se transformait complètement lors de l’accouchement, qu’il ait lieu par voies vaginales ou par césarienne. Cette modification semblait permanente puisqu’elle persistait dans certains cas jusqu’à un an après la naissance.

Il est bien connu qu’une nouvelle grossesse risque davantage de se terminer par un accouchement prématuré si la conception a lieu moins de 12 mois après le premier accouchement. Par conséquent, les bactéries de la flore vaginale pourraient être les responsables de ce phénomène, proposent les chercheurs. Toutefois, avant de conclure que c’est bien le cas, plusieurs autres études seront nécessaires pour mieux comprendre comment les bactéries peuvent influencer la durée de la grossesse.

- Ce billet a d'abord été publié sur le site Maman Éprouvette.

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