C'est en contraste avec les roses originaires d'Europe qui, elles, ont des arômes floraux.
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Jusqu'à assez récemment, la science n'avait pas d'explication pour cette différence entre les deux espèces. Mais récemment, grâce au travail collaboratif de deux groupes de chercheurs, le mystère a finalement été résolu.
Tout d'abord, un groupe israélien a démontré que la production de 3,5 dimethoxytolene (DMT), un des composés responsables de l'arome du thé et qui se retrouve dans la rose-thé, est catalysé par deux enzymes du type orcinol O-methyltransférase et connues sous les acronymes de OOMT1 et OOMT2. Ces enzymes sont capables de convertir efficacement, en deux étapes successives, l'orcinol, un composé non-aromatique, en DMT.
À la suite de cette étude, un groupe de chercheurs français a mis en évidence que c'est une variation du code génétique des deux variétés qui explique pourquoi les roses européennes ne sentent pas le thé comme leur cousine de Chine. Les deux espèces de roses contiennent le gène qui exprime l'enzyme OOMT2. Par contre, le gène qui code pour l'enzyme OOMT1, présent dans les roses-thé, est absent des roses européennes.
En conséquence, ces dernières sont incapables de synthétiser le DMT qui caractérise les rose-thé. Un des aspects fascinants de cette découverte est que les deux enzymes se distinguent l'une de l'autre seulement par l'absence d'un seul acide aminé dans l'enzyme OOMT1.
Comme quoi une variation génétique relativement minime peut avoir un impact significatif au niveau de la nature!