jvpls_nouveau-logo.jpg
Autant le déclin du français dans les publications scientifiques est manifeste, autant sur Internet, les francophones ne laissent pas leur place. Du moins, au Québec.

Il y a quelques semaines, le physicien Pierre Demers invitait les scientifiques québécois à publier plus souvent en français. Il constatait, comme d’autres, un recul de la langue de Molière —ou de Gaston Miron?— dans les publications scientifiques depuis 35 ans. De fait, plus on progresse dans les études en science, plus ce qu’on lit ou écrit est essentiellement en anglais.

Mais c’est un combat perdu d’avance, lui répond en deuxième partie d’émission Vincent Larivière, de l’Université de Montréal. Pour le meilleur et pour le pire, l’anglais est la langue dominante de la recherche scientifique: pour qui veut percer à l’extérieur de sa communauté, il faut publier en anglais, et ce n’est pas vrai uniquement pour les Québécois. Même les Chinois, dit-il, sont dans la même situation.

Par contre, il en est tout autrement en sciences sociales: une recherche en Histoire sur une région du Québec ou en sociologie sur les populations immigrantes à Montréal a plus de chances d’intéresser une revue québécoise et s'adresse d'abord à d’autres experts québécois, et le fait de la publier en anglais n’élargira pas son audience.

Quant à Internet, il n’est pas le lieu qu’on pourrait craindre d’un recul du français, en dépit de son immense contenu anglophone. Le Conseil supérieur de la langue française publiait il y a peu un avis sur la langue d’usage sur Internet des Québécois. Surprise : le français n’y laisse pas sa place.

On en parle avec Michel Paillé, démographe et spécialiste des questions linguistiques. Il éclaircit entre autres pour nous les notions «d’indice du bilinguisme » et «d’indice de langue d’usage public», apparu en 1999.

Les invités

Écoutez l’émission en cliquant sur le lien ci-contre, à gauche ou en vous abonnant sur iTunes.

+++++++++++++++++++++++++++++++++++

Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les cinq stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes.

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.