L’horloge biologique est décidément loin d’avoir révélé ses mystères. Des scientifiques qui croyaient l’avoir " désactivée " chez des souris ont eu la surprise de voir qu’elle marche toujours.

L’horloge biologique ou, en termes scientifiques, le rythme circadien, est régulé par des gènes qui ont été dûment identifiés au cours de la dernière décennie. David Weaver, Jason DeBruyne et Steven Reppert, neurobiologistes à l’Université du Massachusetts, ont donc désactivé un gène qui, à l’état naturel, joue un rôle crucial dans le processus qui génère cette " horloge biologique ". Et rien n’a semblé changer : la souris continuait de vivre suivant son rythme quotidien normal, même dans l’obscurité.

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La jeune science des " horloges moléculaires " s’en trouve ébranlée. Car le petit peu qu’on croyait savoir repose justement sur ces gènes et sur ce qu’on appelle les facteurs de transcription (CLOCK et BMAL-1) : ceux-ci, lorsqu’ils sont associés, relancent chaque cycle de 24 heures en stimulant la production de protéines chez plusieurs gènes, lesquelles protéines s’accumulent jusqu’à ce qu’elles parviennent à " éteindre " nos deux facteurs de transcription, avant que le cycle ne recommence.

Par conséquent, déduisaient les chercheurs, bloquer les gènes responsables de l’un ou l’autre de ces facteurs de transcription devrait déboussoler l’horloge. Eh bien non, écrivent-ils dans l’édition du 4 mai de la revue Neuron.

On attend de voir si d’autres chercheurs trouveront une explication simple –ou encore plus compliquée.

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